À force d’investissements exponentiels, de « ratissages » prestigieux, à « monter » chaque année un improbable mille-feuille géant de vedettes, il faudra bien qu’ils y arrivent quand même un jour les Toulonnais… À quoi ? À décrocher un titre et à se bâtir un palmarès.

Cette fois, l’affaire est plutôt bien engagée : une finale de Challenge européen vendredi face à Biarritz suivi d’un barrage à domicile devant le Racing. Une équipe qui manifeste davantage de maturité, d’efficacité, autour de joueurs au rendement mieux garanti (Armitage, Giteau, Botha, Hayman, Tillous Borde, Smith)… Émotions fortes à suivre…

Pourtant, malgré un parcours en phase qualificative très régulier et que l’on peut qualifier de « serein », on ne sent pas cette équipe en capacité d’exploiter régulièrement son gros potentiel. Elle est quelquefois victime de « coupures » de courant, se perd souvent dans des incertitudes tactiques ou des excès d’individualisme. Elle paraît avoir du mal, parfois, à choisir entre Wilkinson et Giteau, lisez entre un jeu plus posé et un rugby plus audacieux.

Et puis, il y a cette effervescence autour de l’équipe, du club, capable de transcender les volontés mais aussi de faire perdre un peu la tête.

Reste la réserve de puissance, de vitesse… de talent tout simplement, de ce groupe, exploitable à tout moment. Et là, pour peu que l’euphorie s’installe, ça peut faire mal.

Les forces
-Des bases mieux assurées et du talent à tous les étages

-La « présence » de Botha, le rayonnement d’Armitage, les prouesses de Giteau et les accélérations de Smith

Les interrogations
-Quelles ressources dans la difficulté ?

-Trop de pression présidentialo-populaire ?

Source: ladepeche.fr