Dominés et incapables de se montrer dangereux, les Toulonnais sont tombés de haut hier à Newcastle

Des pom-pom girls en jupe sur la pelouse, un pilou-pilou bruyant et respecté par le charmant public anglais et un maul de vingt mètres pour commencer. Les Toulonnais étaient dans les meilleures conditions à l’attaque de ce match. Mais était-ce le froid glacial ? Toujours est-il qu’ils avaient du mal à conserver le ballon en concédant plusieurs turnovers (quatre en dix minutes).

Ils décidèrent donc de jouer rapidement sur le point faible des Falcons : leur déficit de puissance. Dans l’axe et en force, le plan tactique était respecté à la lettre. Dans le sillage d’un remuant Gunther, les Varois s’approchaient de la ligne. Sur une touche, Orioli allait péter et Mikautadze échouait à un mètre de la ligne (15^e). Quelques minutes plus tard, un autre mouvement intéressant dans les 22 adverses avortait sur une mauvaise passe de Magnaval.

Rien puis pas grand-chose

Acculés dans leur camp, vent contraire, les Anglais pointaient leurs mitaines à la demi-heure de jeu. Le buteur Gopperth ratait la première tentative de pénalité du match à la 35^e minute, sur un ballon gardé au sol par Hayman. La fin de la première période était à l’avantage des Falcons qui éprouvaient toutefois des difficultés à franchir le premier rideau défensif toulonnais.

Y aura-t-il des points avant Noël ? À ce rythme-là, plus sûrement de la neige… 0-0 à la pause. Dans une ville qui vit à 99 % pour le football, il n’y avait là rien d’incongru. Mais quand même. Les courageux pourfendeurs de frimas méritaient mieux !

Ils seront entendus dès la reprise sur la deuxième tentative de Gopperth, consécutif à un ballon perdu sur une charge de Bastareaud puis un hors-jeu de ligne. Quatre minutes plus tard, Newcastle doublait la mise sur une faute de Lewis-Roberts en mêlée. Réponse du glacier à la glacière : Dumora, sur pénalité (6-3, 51e).

Le match se débridait enfin, mais les Falcons avaient posé leurs serres sur le ballon. Peu avant l’heure de jeu, les voilà qu’ils fondaient sur la ligne de craie blanche. Ils la touchaient mais l’arbitre désignait la mêlée. Puis une deuxième.

Le tournant du match se jouait là. Le RCT mettait Newcastle à la faute. Ouf… Il lui restait alors à forcer son destin. Il n’y parviendra pas. Installés dans le camp anglais, les Toulonnais avaient l’initiative, mais quelques fautes de main et autres ballons perdus au sol enterraient tout espoir. Le staff technique ne prit même pas la peine de lancer Jonny Wilkinson. De peur qu’il ne prenne froid, sans doute… Malgré la défaite et avec un point de bonus défensif, le RCT garde intactes ses chances de qualification.

Var Matin