Aubin Hueber, qu’avez-vous ressenti lors de la reprise effectuée devant environ 5 000 spectateurs ?
Cela fait toujours plaisir. Je suis dans la région depuis vingt ans et depuis plusieurs années au club. Lors de la reprise, j’ai eu les mêmes frissons que quand j’étais joueur. C’est encré dans les tripes, le sang et le cœur. Les nouveaux joueurs ont regardé ça avec des yeux émerveillés. Si les joueurs font encore mieux que l’an dernier, le public leur rendra cent fois plus.

Cela va-t-il motiver les nouveaux ?
Oui, bien sûr. Quand on les a recrutés, ils savaient pourquoi ils venaient. Ils ne sont pas là pour passer des vacances et aller à la plage mais bien pour travailler et gagner des titres. Nous sommes tous sur la même longueur d’onde.

Qu’attendez-vous notamment de Carl Hayman ?
Il a été et il est encore, j’espère, le meilleur pilier du monde. Le championnat français est un peu bizarroïde en termes de mêlée, cela trafique beaucoup. On va essayer de travailler ensemble. Il va apporter toute son expérience. De toute façon, ce n’est pas Carl Hayman qui va sauver la patrie. Comme le répète Philippe (Saint-André), la star, c’est avant tout l’équipe et elle le demeurera toujours. Hayman amène sa pierre à notre édifice. Cela va bien sûr permette à Kubriashvili de souffler un peu, l’an dernier nous avons eu de la chance qu’il ne se blesse pas.

Votre équipe est-elle plus équilibrée que la saison dernière ?
Oui, l’an dernier, nous savions que nous avions des manques à certains postes. On avait dit qu’il nous manquait de la densité physique en première ligne et aux ailes. Nous avons récupéré l’équilibre avec des joueurs rapides aux ailes et de la masse dans le cinq de devant. Notre équipe est aujourd’hui un peu plus équilibrée, même si on sait qu’on ne remplace pas facilement un Sonny Bill Williams. Nous pouvons compter sur un jeune joueur comme Bonnet qui a de grosses qualités physiques et d’autres vont devoir prendre la place de Sonny Bill. On ne regarde pas derrière mais devant. Nous allons essayer de faire progresser collectivement et individuellement nos joueurs.

« Intégrer au plus vite les nouveaux »

La majorité de l’équipe était présente la saison dernière. Cela va vous permettre de travailler plus rapidement qu’il y a un an…
Bien sûr que c’est plus facile dans la mesure où un grand nombre de joueurs étaient déjà là l’année dernière. Il faut tout de même reprendre les bases. Nous avons commencé à travailler la défense et nous allons essayer d’intégrer au plus vite ces nouveaux joueurs dans notre système.

Comment jugez-vous votre calendrier du début de saison ?
On sait que le début de saison sera compliqué. Certains pensent que Bayonne, vu sa saison dernière compliquée, ne va pas nous poser de problèmes. Ce ne sera pas le cas. Les Bayonnais, qui se sont bien renforcés, ont beaucoup de fierté. Ce sont des Basques. Ils ne veulent pas louper leur début de saison, nous non plus. Nous irons ensuite à Biarritz pour affronter d’autres Basques. Après, on reçoit le Racing. Ensuite, la Coupe d’Europe va débuter rapidement.

Comment allez-vous travailler avec les internationaux qui vont reprendre tardivement ?
Nous n’avons pas le choix, c’est le règlement. Mais les joueurs qui sont partis en tournée cet été faisaient déjà partie du groupe hormis J-P Genevois. Ils connaissent le système, c’est un avantage. Cela aurait été différent avec de nouveaux joueurs.