Ça y est, on y est. Le moment de vérité est arrivé. La finale est à portée de main. Mais avant de rêver d’une victoire lors d’une finale 100% française, il va falloir éliminer son semblable en demi. Dans une ambiance survoltée, parisiens et toulonnais sont prêts à en découdre.

Paris, la force tranquille

Oui, Michel Cheika a décidé de faire tourner son effectif en vue du match de la semaine prochaine face au Racing Métro. Oui, dans une semaine, le club parisien joue son avenir en championnat. Mais ne nous trompons pas. Le Stade Français n’a pas décidé d’offrir sur un plateau d’argent l’accès à la finale. Ce n’est pas tous les jours qu’on joue la demi-finale d’une compétition européenne. « Je crois qu’ils (les joueurs toulonnais) veulent la Coupe d’Europe. Après avoir battu les Harlequins (35-8 en quarts de finale), qui sont en tête du championnat anglais, ils ont dit qu’ils visaient le Challenge européen. Ils peuvent être sûrs qu’on ne les laissera pas remplir leurs objectifs facilement. »

Malgré les absences de Contepomi et de Papé, et même si Parisse, Dupuy ou Camara seront sur le banc, les joueurs présents sur le terrain auront à coeur d’amener leur équipe au sommet. « Mais attention, faire tourner ne veut pas dire qu’on n’y va pour gagner » prévient Cheika. Après tout, le CA Brive n’a-t-il pas réussi à écarter Llanelli en alignant une équipe totalement remaniée? Le rugby est une affaire de volonté et de coeur. C’est dans ce genre de match que tout joueur est capable de se transcender et de se dépasser. Attention toutefois à ne pas connaitre de retard à l’allumage, car l’ogre toulonnais est vorace et à faim de titres.

Toulon a faim

Le RC Toulon ne traverse pas la meilleure période de la saison. Défait à Brive et à Agen, tenu en échec face à Castres dans un match qu’il maitrisait pourtant, le club de Mourad Boudjellal a vécu un mois d’avril difficile. Finalement sans conséquences puisque Toulon est toujours troisième du championnat et qualifié en 1/4 de finale de Top 14. La flamme du Challenge Européen est elle aussi flambante et le match de ce soir pourrait redonner aux joueurs le goût de la victoire. Un match couperet dans lequel les grandes équipes savent se sublimer. Un contexte qu’apprécie tout particulièrement Marc Giteau. « C’est un match couperet, comme une demi-finale, comme ce quart face aux Quins. Nous devons continuer de progresser. Je suis confiant en nos possibilités, notre sérieux. Si l’on y met les ingrédients, on peut se hisser en finale ».

A un pas de Twickenham, le club de la Rade ne veut pas manquer SON rendez-vous avec la Amlin Cup. Après un parcours quasiment parfait, avec une seule défaite concédée à Newcastle, les toulonnais ne sont plus qu’à une victoire d’une finale de Challenge européen, la deuxième de l’histoire du RCT après celle perdue contre Cardiff au Vélodrome en 2010. Objectif majeur de la saison, la bande à Laporte veut le trophée. Le public de Mayol jouera lui son rôle du 16e homme comme il a si bien l’habitude de le faire. « A Toulon, la foule est vraiment passionnée, bruyante, à toujours vous pousser. Le rugby est vraiment important ici. Ils sont aussi très passionnés, fiers de leurs couleurs. Mais ici, ils chantent tout le temps, crient souvent et l’ambiance est plutôt festive, surtout quand le RCT se porte bien », déclare Marc Giteau. Ce soir, le Stade Mayol nous mettra le feu.

Source: madeinerugby.com