Toulon, le final princier (canalplus.fr)

Toulon, le final princier (canalplus.fr)

7 avril 2010 - 12:30

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boudjellal_vestiaire_maxpppTreize ans après, le RC Toulon, lancé dans un sprint final échevelé, est assuré depuis ce week-end et sa 7e victoire consécutive de retrouver le parfum des phases finales. A l’heure où ses concurrents se tournent vers l’Europe, le club du président Boudjellal vise désormais les demi-finales directes. Loin de ces considérations, les Montalbanais exhortent les décideurs à sauver le club. Enfin, les attaques flambent !

DANS LE VESTIAIRE DE… : RC Toulon
Comme des Princes. Sous les yeux d’Albert de Monaco, venu en voisin constater par lui-même le grand réveil de la bête toulonnaise dans les tribunes de Mayol, Toulon a renoué avec sa plus glorieuse histoire samedi en s’assurant de retrouver des phases finales qu’il n’avait plus connues en championnat depuis… treize ans ! Une éternité qui a pris fin à la faveur de ce seizième succès de la saison face à Bayonne (31-13), le onzième à domicile, où les Varois restent la seule formation de ce Top 14 invaincue dans son antre avec l’Usap, championne de France et justement prochain adversaire du RCT dans deux semaines au Vélodrome.

Un choc que les joueurs de Philippe Saint-André délocaliseront au Vélodrome avec cette fois l’ambition de se qualifier directement pour les demi-finales et éviter ainsi les barrages. Toulon toujours plus haut ! « On a réalisé les objectifs qu’on s’était fixé avec les joueurs, n’a pas hésité à s’enthousiasmer le manager toulonnais sur RMC. On est qualifiés, on est européens et on est toujours invaincus à Mayol. Je suis fier de mes joueurs. On voit qu’il y a de l’envie, du coeur, de l’enthousiasme, un public formidable. » Un tableau royal malgré une performance samedi encore perfectible, à l’image d’une seconde période plus hasardeuse qu’un premier acte au terme duquel le score était déjà acquis (26-6) ou encore d’un Wilkinson fâché avec sa botte (4 réussites sur 9 tentatives). Le nouveau statut de dauphin des Rouge et noir, qui restent sur sept victoires de rang, n’en est finalement que plus impressionnant.

Et Toulon ne s’impose plus de limites. « Pas question de ne pas avoir d’ambitions aujourd’hui, c’est le début de la quête de notre Graal« , clame Mourad Boudjellal, qui préférait samedi toutefois retenir la dernière prestation d’un certain All Black à Mayol. « C’était important de finir sur une victoire pour le dernier match de Tana (Umaga), mais aussi pour le club. Ces cinq points nous permettent de voir venir dans la lutte finale, qui s’annonce serrée. Je suis heureux ce soir (samedi): on est qualifié pour la phase finale, notait le président toulonnais devant les caméras de Rugby+. Nous faisons partie des six candidats au titre. Je ne sais pas si on ira au bout, mais on est là. On est qualifié pour la H Cup, c’est la première fois. Je suis heureux. Maintenant, à nous d’aller chercher le quart à Mayol, si les résultats nous sont favorables. » Du profil bas à la fausse modestie, Toulon n’en finit plus de brûler les étapes…

LE JOUEUR : Tana Umaga (RC Toulon)
A la performance des Toulonnais, crédités de leur troisième bonus offensif de la saison face à Bayonne (31-13), s’est ajoutée samedi l’émotion de la dernière apparition à Mayol d’un seigneur des terrains, véritable icône du RCT. En l’espace de trois saisons, que ce soit sous la casquette d’entraîneur ou celle de joueur, qu’il a retrouvé en cette fin de saison à bientôt 37 ans, Tana Umaga a mis la cité varoise et surtout le peuple toulonnais à ses pieds. L’histoire s’achève, l’idole s’apprête à rentrer au pays et le tour d’honneur offert par ses coéquipiers était samedi à la hauteur de ce joueur hors normes. « C’est mon dernier match mais c’était un bon match, commentait l’ancien All Black, la face encore meurtrie par le combat livré face aux Basques. C’est un pincement au coeur, mais regardez mon visage: j’ai tout donné. J’ai toujours tout donné pour ce club, pour cette ville, qui m’ont beaucoup rendu. Mais maintenant, je dois penser à ma famille. Est-ce que je vais revenir? Je ne sais pas. Oui, sans doute mais, pour le moment, j’attends un peu. On verra plus tard.« 

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