Toulon – Stade Français vu par les Parisiens

Toulon – Stade Français vu par les Parisiens

28 avril 2012 - 10:48

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Paris peut sortir la tête haute de son match. Avec une équipe remaniée et notamment composée des jeunes, le Stade a montré un bel état d’esprit. Rapidement mené au score, Paris a su se montrer pragmatique et plein de maîtrise. Les Parisiens ont réussi à faire douter les Toulonnais mais en face il y avait Johnny Wilkinson. Toujours sous pression des joueurs de Michael Cheika, Toulon a construit sa victoire en s’appuyant sur la botte de son ouvreur.

Cueillis à froid, les Parisiens encaissent un essai d’entrée de Steffon Armitage à la suite d’une action initiée des 22m toulonnais. Portés par leur essai, les Toulonnais mettent beaucoup de rythme et occupent le camp du Stade. Paris laisse passer l’orage et rentre peu à peu dans la partie. La mêlée prend le dessus et les Parisiens s’appuient sur le vent. Sans complexe, Paris ose et cela paye. Après un point de fixation de George Smith, le ballon est vite libéré au large. Très bon ce soir, Jules Plisson transmet à hauteur pour Arias. L’ailier perce, fixe le dernier défenseur et passe à Hugo Bonneval qui marque le premier essai stadiste (13’ 5-7). Les Parisiens sont valeureux et surprennent les Toulonnais par leur engagement dans les rucks. Paris récupère énormément de ballons et profite de sa domination pour passer trois pénalités par Jules Plisson (26’ 5-16). Les Toulonnais n’arrivent pas à se défaire de la pression parisienne mais réduisent tout de même le score par Johnny Wilkinson (31’ 8-16). La défense du Stade, bien organisée, rend les Toulonnais nerveux. Patients, les Parisiens enchaînent les temps de jeu et se montrent réalistes. Jules Plisson augmente l’écart au score avant de voir Johnny Wilkinson passer une pénalité avant la pause (40’ 11-19).

Contre le vent en première mi-temps, les Toulonnais vont parfaitement l’utiliser en début de seconde période. Les arrières du Stade sont arrosés de chandelles et de coups de pied. Jusque là discipliné, Paris commence à faire des fautes. En quinze minutes, Johnny Wilkinson permet au RCT de passer devant au tableau d’affichage (55’ 23-19). Privé de munition, les Parisiens vont se montrer opportunistes sur une belle combinaison. Sur la ligne dès 50m, Sergio Parisse part au ras de sa mêlée et écarte sur Jérôme Fillol. Le demi de mêlée croise avec Morgan Turinui qui renverse le jeu. Le centre passe à Hugo Bonneval qui arrive à passer les bras pour Julien Arias. L’ailier navigue dans la défense du RCT et retrouve Morgan Turinui pour conclure l’action dans l’en-but du RCT (60’ 23-26). Malgré l’euphorie parisienne, Johnny Wilkinson égalise dans la foulée sur une pénalité (61’ 26-26). Les deux équipes font des fautes et chacune a ses temps forts. Toulon ne propose pas énormément de jeu mais conserve sa tactique ; à savoir occuper le terrain au pied. Dans un final à couper le souffle, Johnny Wilkinson redonne l’avantage pour Toulon (67′ 29-26). Paris a de l’orgueil et s’accroche. Du haut de ses vingt ans, Jules Plisson claque un drop plein de culot après une action bien construite. L’ouvreur remet à égalité les deux équipes. Ce match est indécis et plein de suspense. La tache va alors se compliquer en raison d’un carton jaune reçu par Julien Arias. Les Toulonnais vont se faire de plus en plus pressants dans la partie de terrain parisienne et obtenir des pénalités. Cependant, ils ne prennent pas l’ascendant au score en raison de la défaillance au pied de leur ouvreur. Le Stade joue son va-tout. Malheureusement, la dernière occasion est toulonnaise. Les avants du RCT gardent le ballon et pilonnent au ras pour mettre dans de bonnes conditions « Wilko ». L’Anglais ne rate pas cette fois-ci l’opportunité de faire gagner son équipe en passant le drop de la victoire (79’32-29).

L’aventure s’arrête là pour les Parisiens qui ont montré un beau visage ce soir. Toujours en course en Top 14 Orange, le Stade Français Paris se déplacera samedi prochain au Stade France pour un match capital face au Racing Métro 92.

Site officiel du Stade Français

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  1. mad83 28 avril 2012 at 12h

    match a suspense bravo aux parisiens

  2. PatCracker 28 avril 2012 at 13h

    Les Parisiens ont été surprenants, on ne les attendait pas à ce niveau, que ce soit le public, le staff et les joueurs Toulonnais.

    Que dire de ces jeunes joueurs ? l'arrière, l'ouverture et le 2ème ligne de 2m06, ils ont de l'avenir et feront parler d'eux dans pas trop longtemps.

    Ils ont quand même un autre jeu bien plus dynamique et construit que le Castres pas Olympique de Revol qui n'avance année après année que par la grâce et la mansuétude des arbitres désignés par le système éLéNéResque les défrayant.

    Tout ce que je leur souhaite à des Parisiens, c'est de se qualifier contre le RCF, ils peuvent au complet en jouant comme ils l'ont fait hier, mais s'ils ne sont pas qualifiés pour la coupe d'Europe dans les 6 premiers du championnat, c'est de l'être en étant malgré tout 7ème vu que si le vainqueur est Clermont et bien ça qualifiera un de plus pour la Heineken cup.

  3. biloute 83 28 avril 2012 at 17h

    Bravo aux joueurs du Stade Français qui ont bien joué le coup et nous ont fait trembler jusqu'au bout. Ce fut, hier au soir, un beau match de rugby avec du suspense très éprouvant pour les supporters Toulonnais.

    Merci aux deux équipes pour cette belle demi-finale!

    Allez Toulon !

  4. Bob 29 avril 2012 at 13h

    Il y a un en avant de presque 2 mètres entre Tillous Borde et Armitage sur l'essai toulonnais. Que ceux qui ont enregistré le match revoient les images, c'est flagrant. Personne n'en parle, étrange. Sa seigneurie Boudjellal aurait été moins stone (hommage à Eric Charden) si l'oubli arbitral avait été pour le camp adverse.

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