2 ans après son dernier match avec Bayonne, il décide de raccrocher les crampons

2 ans après son dernier match avec Bayonne, il décide de raccrocher les crampons

Le vendredi 16 mai 2025 à 12:41 par David Demri

0 Commentaire

Publicité

Marland Yarde tourne la page. À 33 ans, l’ancien ailier du XV de la Rose a annoncé officiellement sa retraite du rugby professionnel, mettant fin à un parcours intense, traversé par la gloire et les épreuves.

Deux ans après son dernier match, il quitte les terrains.

Un parcours atypique : de Sainte-Lucie à Twickenham

C’est avec les London Irish qu’il découvre le haut niveau, avant de marquer la Premiership de son empreinte sous les couleurs des Harlequins (80 matchs) puis des Sale Sharks (75 apparitions). Il boucle son parcours européen en Top 14, à Bayonne, où il dispute ses derniers matchs professionnels en 2023.

Sélectionné à 13 reprises avec l’Angleterre entre 2013 et 2017, il inscrit 6 essais sous le maillot national. En club, il en aura marqué 66, laissant l’image d’un finisseur puissant et explosif.

Des blessures invisibles

Éloigné des terrains depuis mai 2023, Yarde a vécu, selon ses mots, « la période la plus difficile » de sa vie, via Rugby Pass. Accusé à tort d’agression sexuelle, il a été totalement blanchi par la justice début 2025. Ce traumatisme, il ne le minimise pas : « J’ai envisagé de commettre l’irréparable. » 

Il confie aujourd’hui être passé par une profonde reconstruction personnelle, soutenu par ses proches : « Comme dans toutes les tempêtes, il y a des leçons, et de la croissance. Je suis heureux que tout ait été clarifié sans l’ombre d’un doute, et fier d’en être ressorti plus fort, plus lucide. »

Un adieu digne et serein

C’est avec une paix retrouvée que Yarde annonce son départ du rugby :

« Je n’ai plus joué depuis mai 2023. C’est le bon moment. C’est une décision que je prends avec sérénité, fierté et une immense gratitude. Le rugby m’a tout donné : un but, des amitiés pour la vie et des souvenirs inoubliables. »

Il assure vouloir rester impliqué dans ce sport qui lui a tant offert. Et n’oublie personne dans ses remerciements : entraîneurs, médecins, clubs, coéquipiers, adversaires, supporters.

Ses anciens clubs sont tous cités avec émotion – London Irish, Harlequins, Sale, Bayonne, Barbarians – et chaque maillot porté évoque pour lui une histoire particulière.

Un rêve devenu réalité

Mais c’est sans doute le maillot blanc de l’Angleterre qui aura le plus compté :

« Twickenham, 80 000 personnes, les meilleures nations en face… c’est indescriptible. »

Il conclut son message en saluant les piliers de sa vie : son agent, ses amis, Laura Slater, et surtout sa mère, à qui il adresse un hommage poignant :

« Tu es mon pilier, ma plus grande inspiration. Ton amour, ta force, tes sacrifices ont tracé le chemin que j’ai suivi. Je vous aime profondément, et les mots ne suffiront jamais à dire merci. »

Publicité

0 Commentaire