Questionné par Sud Radio, le président Toulonnais Mourad Boudjellal a pointé du doigt les clubs qui fonctionnent avec des investisseurs allongeant les billets pour créer un budget.

Selon lui, ce qui est important c’est de créer une véritable économie qui puisse profiter à tous les clubs du Top 14 et donc au rugby français en général. Extrait:

« Ce qui est important pour moi aujourd’hui, c’est que le RCT fédère une économie. Je ne mets pas d’argent dans ce club. On a un budget qui doit dépasser les 36 millions et on nous bassine toute la journée avec le Salary-Cap. Ce qui est important aujourd’hui, ce n’est pas le Salary-Cap. Ce qui est important, c’est l’argent que l’économie d’un club génère. Car quand un club génère de l’économie, il en génère pour tous les autres clubs car l’économie d’un club est basé sur l’engouement. Quand le Salary-Cap ou le budget du club est fait par un milliardaire ou une entreprise du CAC 40 qui envoie un gros billet de 1, 2, 3, 5, 7, 8, 9 ou 10 millions d’euros, ça ne créé de l’économie pour personne. Ça explique aujourd’hui que, dans le Top 14, il y a des clubs très haut qui ne remplissent pas les stades, et des clubs qui sont descendus, qui eux remplissent des stades et pourtant ont les caisses vides. Ça créé un déséquilibre entre le classement, les audiences et les affluences. Et ça ce n’est pas bon pour le rugby. Ce qui est important, c’est de faire en sorte que tous les clubs génèrent une véritable économie pour faire avancer le Top 14 et le rugby par rapport aux autres clubs. »

Mourad Boudjellal explique qu’il passe 90% de son temps à travailler pour boucler son budget prévisionnel contrairement aux clubs qui fonctionnent avec des sociétés et des investisseurs. Extrait:

« Si demain tous les clubs sont capables de générer 100 millions d’euros de budget par l’économie qu’il génère, le rugby sera le premier sport au monde, enfin en Europe en tout cas. Et ça ce sera bon pour le rugby. Nous, on met en place des règles économiques, et on ne voit pas la différence entre un club qui génère de l’économie et donc de la richesse pour tout le monde et un club où il y a seulement de l’investissement, avec le souhait d’un retour. Ce n’est pas du tout la même chose, ce n’est pas comparable. C’est pour cela que je dis qu’aujourd’hui, c’est le RCT contre les milliardaires. 90% de mon temps, je le passe à me demander comment je vais faire pour tenir mon budget. Il me reste 10% pour travailler sur le développement. Les autres, c’est l’inverse ! Ceux qui ont un investisseur, c’est exactement l’inverse. Quand je me demande comment je vais faire pour tenir mon budget , je me demande comment je vais faire pour créer de l’engouement autour de mon club qui me permettra de faire en sorte que mes produits soient optimisés, ce qui n’est pas le cas des autres clubs. »