Sans nier l’importance de la venue du RCT, l’entraîneur des arrières attend que ses joueurs « ne se posent pas de questions. » Et ne veut pas tout remettre en cause.
« Revenez-moi dans deux semaines (trois, NDLR). On sera près des premiers ou on sera dans la merde. »

En épilogue de son point presse ce mardi, l’entraîneur des arrières de l’Union Bordeaux-Bègles Vincent Etcheto a planté le décor pour son équipe, qui va passer un test de croissance avec les réception de Toulon samedi (14 h 45, stade Chaban-Delmas) puis du Stade Français (7 mars). Le Bayonnais a aussi voulu apporter une touche dissonante après les questions et remises en causequi ont suivi la défaite à Montpellier le 21 janvier (34-24 après une heure à 15 contre 14).

« On n’a pas perdu chez une équipe de Fédérale mais chez une grosse équipe qui, diminuée, s’est resserrée et a été plus intelligente que nous sur les 50 dernières minutes. Autour de nous, c’est pessimiste. On est sixième du Top 14, on joue un rugby correct. On est de plus en plus difficile avec nous, tant mieux. Mais il faut qu’on réalise que ça reste un jeu, que l’on va jouer devant 33 000 personnes contre le double champion d’Europe. Ce public, on se l’est gagné, il est là pour se divertir. Il faut qu’on prenne ça comme du plaisir, avec l’objectif de gagner bien sûr, mais sans tomber dans la sinistrose. Je l’ai toujours répété : on joue le maintien et terminer dans les 6 serait un exploit. C’est ma conviction » dit l’entraîneur, privé désormais de Félix Le Bourhis en plus de Darly Domvo, Julien Rey et Romain Lonca derrière.

« Ne pas tout remettre en question »

« On compose. Thibault (Lacroix) fait mieux qu’assurer l’intérim de Julien Rey en faisant des matchs de haut niveau ; Charles (Brousse) ; Sofiane Guitoune et Metuisela Talebula peuvent y jouer : Jayden Spence n’a pas pu être testé à cause du règlement en Challenge Européen et a fait des matchs rassurants avec les espoirs » poursuit-il, assurant que le staff, qui a aussi testé Lionel Beauxis à l’arrière « reste en réflexion jusqu’à jeudi. »

Toulon ? « On les connaît, c’est une équipe extraordinaire. Pour s’imposer, il faudra être très bon. A Montpellier, on l’a été pendant 20 minutes, là il faudra l’être pendant 85 dans tous les domaines : conquête, jeu, défense, lucidité. Une part du défi sera d’être intelligent (…) Durant la trêve, on a beaucoup échangé en direct et par mail. A un moment, j’ai dit stop. Il ne faut pas tout remettre en question (…) Si on peut faire les critiques dès samedi, j’en serai le premier ravi. Sinon on continuera à bosser et à préparer les autres matchs. »

Outre les sept absents (Maynadier, Jaulhac, Tuifua, Le Bourhis, Rey, Lonca), le deuxième/troisième ligne Ben Venter (cheville) a été ménagé tandis que le pilier droit Patrick Toetu, en reprise après son entorse au genou, est incertain.

Source: sudouest.fr