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Certains joueurs Toulonnais s’organisent pour faire leurs adieux à Jerry Collins

Certains joueurs Toulonnais s’organisent pour faire leurs adieux à Jerry Collins

Le lundi 8 juin 2015 à 14:28 par David Demri

6 Commentaires

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«C’est une journée qu’ils auront envie d’oublier. Et pourtant, ils n’y arriveront jamais. » Moins de 24 heures après les faits, Bernard Laporte est encore marqué par les événements de la veille. Des événements que les Toulonnais ont subis, marqués par le drame survenu à Jerry Collins. Le meilleur ami de Chris Masoe, le partenaire durant cinq ans de Carl Hayman et Ali Williams chez les Blacks.

« Ça a été dur. Toute la journée on s’est posé la question de savoir s’ils allaient jouer ou pas. Émotionnellement on a beaucoup lâché. Trop, mais comment pouvait-il en être autrement ? Jouer un match de rugby, même une demi-finale, ce n’est pas simple dans ces circonstances. Personnellement, je n’aurai pas pu », détaillait Bernard Laporte, la voix marquée par l’émotion. Le manager avait été contraint, par la force des choses, de transgresser l’un de ses dogmes à savoir ne pas mettre d’émotion dans la préparation le jour de la rencontre.

Comment faire autrement, face à une telle déflagration. Ses trois colosses étaient à ramasser à la petite cuillère. L’affrontement face au Stade français devenait dérisoire. L’ultra-ambitieux manager rêvait d’une tout autre sortie pour ses « vieux » auxquels il tient aussi à associer « Seigneur Bakkies ». Mais tout était tombé à plat, aux premières heures de la matinée, quand la nouvelle du décès de l’ex-troisième ligne All Blacks et du RCT, s’est propagée dans les rangs toulonnais.

« Au petit-déjeuner, tout le monde pleurait. Chris était littéralement sous le choc, Ali accablé de chagrin », glissait ce samedi Bernard Laporte qui laissera ses joueurs prendre la décision ou pas de participer à la rencontre après avoir dit quelques mots au groupe. Masoe hésitera très longtemps et finalement choisira de jouer la partie mais en se teignant les cheveux en blond en hommage à la coupe peroxydée de Jerry Collins. Le troisième ligne centre surmonta une partie de son chagrin et après un passage éclair chez un coiffeur, tenta de se glisser dans la peau d’un rugbyman pour lui faire honneur. Masoe n’était pas seulement un cousin éloigné de Collins, il en était l’un de ses meilleurs amis.

L’été dernier, Masoe lui avait demandé d’être son témoin de mariage lors de son union avec Gemma. C’est à cette occasion que certains Toulonnais avaient sympathisé avec Jerry Collins et notamment l’Australien Matt Giteau qui découvrit à cette occasion un « homme extrêmement chaleureux, alors que j’avais l’image jusqu’alors d’un adversaire redoutable. »

POINT FINAL

Si Masoe a fait illusion durant les 80 minutes de la rencontre, son compère, Ali Williams, ne pourra pas retenir ses larmes au moment de la minute de silence observée quelques instants avant le début de la rencontre. De son côté, Carl Hayman n’a pu que déambuler d’une touche à une mêlée. Pas la force de faire plus. Son visage, au sortir des vestiaires du Nouveau Stade de Bordeaux, ne dissimulait rien de sa peine.

Tout d’un coup, les légendes toulonnaises ont fait leur âge. « Cela fait une quinzaine de jours, qu’aux entraînements, on sentait qu’ils étaient au bout du rouleau. Bakkies aussi. On n’a pas arrêté de raccourcir les séances. Cela n’a pas suffi », terminait Bernard Laporte. Ce week-end, une partie du groupe toulonnais et notamment l’ensemble des joueurs d’origine néo-zélandaise (Hayman, Williams, Masoe mais aussi Smith et Wulf) s’organisait pour pouvoir assister aux obsèques de Jerry Collins. Le point final de la saison des Varois.

Source: Midi Olympique

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6 Commentaires

  1. varoidugard 8 juin 2015 at 15h- Répondre

    BL sentait les anciens au bout du rouleau depuis 15 jours? pourquoi les avoir titularisé alors? ça sert à quoi 1 effectif on peut se poser la question non? qu’en pensez-vous?
    perso je pense que chez Bernie l’affectif a pris le pas ce samedi sur l’intérêt du club………

    • Coco 8 juin 2015 at 15h- Répondre

      l être humain est ainsi fait et son affectif est tout aussi important ! Ou alors faites des équipes composées de robots et il n’y aura peut être pas d’ affectif !? Et les intérêts financiers seront saufs pour ce monde d’égoïstes

    • jujurct83 8 juin 2015 at 16h- Répondre

      Peut-être vrai, peut-être pas …
      Peut-on lui en vouloir ? Il a pris tellement de fois les bonnes décisions qu’on peut lui pardonner celles-là, d’autant qu’on ne sait pas si ça aurait changé quoi que ce soit.

      • Hulk83 8 juin 2015 at 17h- Répondre

        tu as tellement raison.. lui et MB nous ont tellement apportés de rêves que l’on peut largement leur pardonner.. si erreur il y a eu!

  2. dk_snake 8 juin 2015 at 16h- Répondre

    Il est clair que la principale raison de la défait est d’ordre mental.
    tous les joueurs ont été plus ou moins touché par le décés de Jerry.
    Ce sont des hommes, on ne peut leur reprocher!
    quand on voit leur visage, émotion avant le match, on sait immédiatement que le match sera très très compliqué…

    Un jour « normal », on plie le SF, et on file en finale… mais là impossible.
    Trop de jus perdu dans cette douleur…

    Dommage de finir sur un match comme ça avec un chagrin immense

  3. bison25 8 juin 2015 at 17h- Répondre

    Je crois que très peu de nous aurait souhaité s’appeler ‘ Bernard Laporte ‘ vendredi 5 juin 2015 . Et s’il y eu soi dit en passant pour quelques uns d’entre nous , erreur de titularisation ce jour même , restons digne pour savoir lui pardonner . Car qu’aurions nous pu faire réellement à sa place ?.. Même si certains éléments remplaçants auraient pu être capable de remplir la fonction de certains absents . Imaginons nous , conseiller à Carl , Ali , Bakkies ou Cris de ne pas disputer cette demie , car vraiment beaucoup trop affligé par le départ de leur AMI Jerry , cette énorme humiliation que nous leurs aurions procuré . Plutôt préféré la défaite , oui !.. Ils auront produit très courageusement ce qu’ils auront pu nous proposer ce soir là . Puis point final . Comment pourrions nous leurs en tenir la moindre rigueur , avec tout ce qu’ils nous auront proposé ces quatre dernières années !..