Lors d’un entretien accordé à La Provence, le vice-président de la Ligue Nationale et de l’European Professional Club Rugby, René Fontès a évoqué quelques erreurs à ne pas renouveler, la saison prochaine en Champions Cup.

Point à corriger en priorité: le choix de stades et la tarification des places. Extrait:

« L’un d’eux a trait aux taux de remplissage des stades lors des phases finales. Nous sommes en train de prendre des dispositions pour ne pas renouveler les erreurs qui ont été faites. Il faut être raisonnable au niveau du choix des enceintes et de leur taille. Quand on opte pour un stade de 50 000 places, celui-ci est plus facile à remplir qu’un autre de 100 000 places. Il vaut mieux un stade de 50 000 places plein qu’un de 100 000 à moitié vide. La deuxième erreur est liée aux tarifs des places. A mon sens, ceux-ci ont été exagérés. Pour le supporter de base, c’est une situation que l’on doit impérativement corriger. Enfin, il y a un paramètre à ne pas négliger non plus, c’est celui de l’allongement du temps entre les quarts, demies et finales afin d’organiser correctement les matches en terme de billetteries. Nous avons déjà rajouté une semaine supplémentaire entre les tours et nous allons continuer dans ce sens. Il faut appeler un chat un chat: on a bouffé de l’argent à Marseille alors qu’il y avait 45 000 spectateurs, et on en a gagné à Saint-Etienne, 42 000 places mais rempli à ras bord. Nous avons donc intégré tout ça. »

Par ailleurs, René Fontès a évoqué la décision de jouer la finale de la Coupe d’Europe à Lyon au lieu de Marseille. Selon lui, il ne pouvait pas rester dans l’incertitude de voir l’Olympique de Marseille disputer un match de Ligue 1 au Vélodrome, à cette date là. Extrait:

« Nous ne pouvions pas rester dans l’incertitude. Alors, c’est sûr, les Anglo-Saxons n’étaient pas tellement satisfaits de notre changement de pied concernant le choix de Lyon plutôt que Marseille. Mais finalement, quand on a exposé les avantages que présentait le site Lyonnais, avec le caractère nouveau du stade et une position géographique plus facile d’accès même pour les Britanniques, cette décision a fait l’unanimité. La seule concession qui a été faite, mais elle est de taille, c’est qu’on a pris l’engagement d’organiser les finales en Ecosse, à Murrayfield, l’année suivante. »

Enfin, René Fontès a expliqué vouloir se battre pour que le Stade Vélodrome de Marseille puisse accueillir prochainement des matches de rugby. Extrait:

« Pour des tas de raisons, y compris affectives, je me battrai à cet effet. Je l’avais déjà fait pour le site d’accueil des demi-finales du Top 14 la saison dernière, avant que Bordeaux ne soit choisi. Avec Max Guazzini, j’avais été un ardent défenseur du dossier marseillais. On a perdu car, à la Ligue Nationale, la décision se fait à la majorité du comité directeur. Pour d’éventuelles finales de Coupe d’Europe au Vélodrome en 2018, je monterai à nouveau au créneau. Il faut que le rugby vienne à Marseille, soit à travers le RC Toulon, soit à travers des matches internationaux, car il y a un public rugby dans cette ville et sa région. »