Cet après-midi, Poutasi Luafutu lancera officiellement sa saison 2015-2016. Touché lors d’un entraînement début août, l’Australien avait dû se faire enlever un bout de ménisque. Bilan de l’opération : deux mois d’arrêt.

Affûté comme une lame avec quatre kilos de muscle en plus au compteur au début de la préparation, le 3 e ligne briviste a donc rongé son frein. Patiemment. De retour contre Colomiers la semaine dernière, Poutasi Luafutu fera ses grands débuts contre Toulon, demain.

Poutasi, comment allez-vous physiquement après votre reprise de la compétition contre Colomiers ?
Je me sens beaucoup mieux. Tant physiquement que mentalement, le match amical de Colomiers m’a fait du bien. J’ai pu évacuer la frustration de ma blessure et retrouver de la confiance. J’ai un peu souffert du rythme de la rencontre mais ça va mieux. Je sais sur quoi me préparer avant d’affronter Toulon, notamment sur mon activité autour des zones de ruck, il va falloir que je sois plus présent.

Comment avez-vous géré cette blessure qui vous a fait manquer le début de saison ?
J’avais effectué une très grosse préparation avant de retrouver le groupe début juillet. J’avais suivi à la lettre le programme des préparateurs et cette blessure m’a coupé dans mon élan. J’avais déjà été blessé l’an dernier, lors de la préparation, c’est très frustrant. Cette année, je ne me suis focalisé que sur moi et ma reprise. J’ai continué à faire beaucoup de musculation pour être prêt au moment venu. Les préparateurs physiques ont vraiment été supers avec moi.

Quel regard portez-vous sur le début de saison de Brive ?
Qu’est-ce que c’est dur de regarder les matches en tribunes ! C’est l’horreur. Je suis content de notre début de saison, nous sommes 8 es avec deux victoires à la maison et un bonus défensif. Ce point à La Rochelle va nous faire franchir un cap mental. Nous savons que nous sommes capables de faire des coups à l’extérieur.

« Il n’y a jamais de bon moment pour affronter Toulon »Cette saison, il y a beaucoup de concurrence dans l’effectif briviste, avez-vous douté de manquer le train ?
Il faut avoir une telle concurrence dans un club, c’est extrêmement positif. Quand tu vois un joueur comme Sanco ( Fabien Sanconnie) qui réalise un bon début de saison, cela te pousse à travailler encore plus pour regagner ta place. Il n’y a pas de raison que les jeunes ne jouent pas donc c’est à nous d’aller les déloger.

Demain, vous effectuerez votre grand retour dans le groupe…
Je lance enfin officiellement ma saison, oui, c’est comme un baptême du feu pour moi. Je suis vraiment excité de retrouver le terrain, surtout contre le champion d’Europe en titre. Cela va être un vrai défi pour nous.

Est-ce le bon moment pour défier les Toulonnais ?
Il manque effectivement beaucoup de mondialistes, notamment dans la ligne de trois-quarts, mais je crois qu’il n’y a jamais de bon moment pour affronter Toulon. Nous connaissons cette équipe, elle est forte à chaque poste et parvient à combiner expérience d’anciens joueurs comme Smith ou Suta et fougue avec leurs jeunes comme Tuisova. On sait à quoi s’attendre.

Quel va donc être la clé de la rencontre ?
Toulon est une équipe qui met beaucoup de combat dans chacune de ses entames de match. Avant de vouloir mettre du rythme et produire du jeu, nous allons devoir faire le job devant. Cela sera évidemment primordial. Nous devons avoir confiance en nous et tenter de réduire les impacts.