LES TOPS

Dominguez reste debout

C’est évidemment LA principale nouvelle de ce match. En l’emportant à Toulouse (15-32), qui plus est avec le bonus offensif, Diego Dominguez a sauvé sa tête, qui serait peut-être tombée en cas de revers au Stadium ce dimanche. Si le manager du RCT n’avait pas été clairement cité par son président Mourad Boudjellal, auteur d’une colère magistrale à l’issue de la défaite à domicile contre Brive (21-25), son avenir ne semblait plus tenir qu’à un fil, alors que l’ombre de Fabien Galthié, que rêve d’accrocher le boss varois, n’a cessé de planer au-dessus de la Rade ces derniers jours. Si la manière est perfectible, la prestation des Toulonnais, réalistes dans leurs temps forts, lui donne raison et prouve que ces derniers ne l’ont pas lâché. Tant mieux : il ne faudra pas se relâcher le week-end prochain, sur la pelouse du Racing.

Muller n’a pas manqué sa première

Il était un peu l’attraction de ce Toulouse-Toulon. Débarqué du rugby à 7, où il a décroché l’or olympique aux JO de Rio avec l’Argentine, Axel Muller vivait sa première titularisation en Top 14 ce dimanche sur la pelouse du Stadium. Un sacré baptême du feu que l’ailier a passé haut la main… grâce à une superbe inspiration de Trinh-Duc, qui profite de l’erreur de Palisson pour envoyer l’Argentin en Terre Promise (39^e).

Trinh-Duc a répondu présent

On attendait de lui qu’il prenne ses responsabilités dans un match comme celui-là, aussi tendu à tous les étages pour son équipe. François Trinh-Duc les a prises et bien assumées. C’est lui qui met sur orbite Muller sur le deuxième essai toulonnais (39^e) avant de sceller la victoire des siens d’un drop bien senti à cinq minutes de la sirène (75^e), quelques instants avant qu’Ollivon n’offre le bonus offensif aux Varois (80^e+1). Une prestation solide pour offrir au RCT son premier succès de la saison en championnat, une semaine avant un périlleux déplacement au Racing.

LES FLOPS

Toulouse a manqué de lucidité

La statistique, tombée peu après l’heure de jeu, est éloquente : le Stade Toulousain avait joué 222 ballons dont la grande majorité à la main alors que Toulon en avait envoyé deux fois moins (97). La preuve par les chiffres de la volonté permanente de jouer des Toulousains. Mais cette philosophie et la domination qui en a découlé ont été stériles : les pertes de balles ont été trop nombreuses et la réussite au pied pas assez régulière (un raté pour Fritz, tout de même auteur de deux pénalités de 50 mètres, deux pour Bézy) pour permettre aux locaux d’espérer l’emporter chez eux. Tout l’inverse d’un RCT au réalisme diabolique dans les 22 adverses et très solide (à défaut d’être flamboyant) dans son jeu.

La pelouse

Le Stadium avait des vraies allures de champ de patates et ce n’est pas rien de le dire. Le terrain sur lequel s’est pratiqué ce choc de clôture de la 4^ejournée de Top 14 était indigne de l’affiche. Il a certainement contribué au manque d’allant global de ce match :  aux trop nombreuses mêlées écroulées de chaque côté, aux trop nombreuses approximations des joueurs du Stade Toulousain et au jeu sans risques des Toulonnais, plus pragmatiques mais efficaces dans leurs intentions.

Fin de série pour Toulouse

Depuis le 20 février 2010, le Stade Toulousain n’avait plus perdu à domicile face au RC Toulon durant la phase régulière du Top 14. La jolie série s’est donc arrêtée ce dimanche en championnat, lors de la 6^e confrontation au Stadium des deux équipes. Un soulagement pour Toulon, qui restait sur quatre revers lors de ces 4 derniers matches face aux Toulousains (9es) et qui finit cette 4^e journée à la 4^e place.

Source: rmcsport.com