Les Toulonnais se relancent totalement dans la course à la qualification en enregistrant une victoire toute en puissance, et bonifiée (31-13), ce dimanche, à Mayol, face aux Scarlets. Un Mathieu Bastareaud, retrouvé, et ses avants étaient trop forts.

Il paraît que Mike Ford a fait rêver, l’espace d’une saison, le public de Bath avec un jeu de trois-quarts endiablé. On veut bien le croire… Mais en attendant de voir les arrières toulonnais danser la gigue sur le ventre de leurs adversaires, c’est bien avec ses « gros » que le RCT se relance sur la scène européenne. Une performance de tout premier ordre réussi ce dimanche, à Mayol, pour punir les Scarlets (31-20) et valider, bonus en prime, le deuxième des quatre succès que les Varois doivent signer d’ici la fin de cette phase de poules ouverte par un revers sur cette même pelouse face aux Saracens, champions en titre.

En attendant de pouvoir compter sur un jeu (et un effectif) enfin complet pour pouvoir rivaliser lors d’une éventuelle « finale » face à ces mêmes Sarries, fin janvier, Toulon a fait montre d’une conquête directe cinq étoiles, symbolisée, c’est plutôt une habitude, par un omniprésent Mamuka Gorgodze, mais aussi par un Romain Taofifénua, qui se dit peut-être qu’il aimerait bien ne pas rater le séduisant train bleu en marche vers le Mondial 2019.

Bastareaud homme du match !

Mais ce succès porte aussi la marque du trois-quarts toulonnais le plus proche, par son style inimitable, de ses avants. Un Mathieu Bastareaud, élu homme du match, qui ne convaincra sans doute jamais Guy Novès, mais qui sur cette rencontre, a peut-être enfin lancé sa saison. Le trois-quarts centre, chargeant comme à ses plus belles heures et mettant au supplice l’international gallois Scott Williams, est à l’origine des deux premiers essais de son équipe, conclus par Gorgodze (7-0, 6e) et Leigh Halfpenny (17-6, 26e). Une grosse mêlée et… un buteur à 100 % de réussite (6 sur 6) : la recette gagnante que complète l’arrière gallois forcément motivé face à ses compatriotes et devant sa famille, présente en nombre dans les tribunes de Mayol. Taofifénuéa est lui aussi récompensé de son match par un premier essai en Coupe d’Europe (24-6, 34e).

Il y a bien ce sursaut d’orgueil gallois, illustré par cet essai, signé dans l’axe par Ken Owens (24-13, 38e), le score est fait à la pause.

Même si les Toulonnais, que leur entraîneur Mike Ford exhorte au micro de France Télévisions à « jouer plus simple » à la mi-temps, jouent avec le feu au retour des vestiaires en laissant les visiteurs flirter par deux fois, coup sur coup, avec la ligne d’en-but. Un temps fort que les joueurs de Llanelli ne concrétisent pas, se voyant refuser par deux fois l’essai après arbitrage vidéo (47e, 48e).

Les Scarlets ont laissé filer leur chance. Et la sanction ne tarde pas, en même temps que le quatrième essai de leurs adversaires, synonyme de bonus offensif, que se charge de pointer le capitaine Guilhem Guirado (31-13, 54e). Le premier du talonneur sous le maillot toulonnais. Le dernier baroud gallois, avec ce deuxième essai signé John Barclay face à une équipe réduite à quatorze, suite au carton jaune de Taofifénua, est anecdotique (31-20, 78e). La messe est dite, la victoire à cinq points acquise et l’objectif européen toujours d’actualité, avant le match retour où l’obligation sera la même samedi prochain, au pays de Galles (14 heures).

Source: sports.fr