La mairie de Ris-Orangis a déposé un recours envers la Fédération Française de Rugby

La mairie de Ris-Orangis a déposé un recours envers la Fédération Française de Rugby

Le mardi 10 janvier 2017 à 15:44 par David Demri

5 Commentaires

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FFRUn mois après la décision de la Fédération française de rugby d’abandonner le projet de Grand Stade de rugby, le maire de Ris-Orangis (Essonne) compte déposer un recours en justice visant le maître d’ouvrage, la FFR.

La mairie de Ris-Orangis (Essonne) ne compte pas en rester là. Un mois après la décision de Bernard Laporte d’abandonner le projet de Grand Stade de rugby imaginé par le groupement Populous-Ateliers 2/3/4, la municipalité organise déjà sa riposte. Stéphane Raffalli, maire PS de Ris-Orangis et vice-président de l’agglomération Grand Paris Sud – Seine Essonne Sénart, a fait savoir, le 7 janvier 2017, au cours d’une cérémonie de vœux prononcés aux habitants, qu’un recours en justice visant la FFR serait déposé prochainement « pour réparation du préjudice subi. »

« Il est inacceptable qu’une personnalité, ayant exercé aux plus hautes fonctions piétine de la sorte l’intérêt général », a-t-il ajouté dans des propos rapportés par Le Parisien, le 8 janvier 2017.

Le préjudice se chiffrerait « en millions d’euros »

Stéphane Raffalli a précisé que plusieurs rendez-vous devraient permettre de monter un dossier et que le préjudice se chiffrerait « en millions d’euros ». Avant d’ajouter : « Il y a l’argent que les collectivités ont dépensé en études préalables mais aussi la perte des valeurs qui auraient été créées avec cet équipement. »

Interrogé par Batiactu, le 14 décembre 2016, le jour où la Fédération française de rugby (FFR) a enterré le projet de construction, le maire restait toutefois optimiste. A l’époque, il ne voulait pas entendre parler du coût lié à la résiliation des contrats, argumentant que « le Grand Stade a déjà une histoire bien ancrée dans le territoire… »

Quelles conséquences ?

Mais quelles seront les conséquences d’un tel abandon, et notamment quelle sera la somme que la clause de dédit obligerait la FFR à verser au constructeur, le groupement Ibelys (Icade-Besix-Engie) ? Il est encore tôt pour le savoir mais les spéculations sont nombreuses. Ce que l’on sait, c’est que que les instructions des permis et les autorisations administratives, étaient prêtes, et que les études d’impact étaient terminées. Il restait simplement une enquête publique à lancer.

La facture totale pour la FFR depuis 2010 et les premières études devrait avoisiner les 12 millions d’euros, précisait courant décembre l’ancienne équipe dirigeante. « Cela correspond à une somme déjà facturée« , nous signalait à son tour une source proche du dossier. Avant d’ajouter qu' »il semblerait que les clauses de dédit seraient comprises entre 150.000 et 450.000 euros. » Le coût de l’infrastructure privée était estimé à 581 millions d’euros hors taxes, et la FFR aurait été propriétaire à l’horizon 2023…

Source: batiactu.com

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5 Commentaires

  1. gebi831 10 janvier 2017 at 16h- Répondre

    L’intérêt général c’est de ne pas construire ce stade (c/f Rapport de la cour des comptes : http://www.lemonde.fr/rugby/article/2016/02/29/rugby-la-cour-des-comptes-s-alarme-du-projet-de-grand-stade_4873913_1616937.html
    sans compter le coût de la rupture du contrat avec le SDF :
    https://www.ccomptes.fr/Actualites/A-la-une/L-impact-pour-l-Etat-du-projet-de-construction-d-un-stade-federal-de-rugby

    Alors l’intérêt général du Maire de Ris-Orangis c’est peanuts pas rapport à l’impact en terme d’intérêt général TOUT COURT…..
    Les hommes politiques gaspillent sans compter depuis des années gabegie tous azimuts et aucune sanction sur leurs dérives financière.
    Ce grand stade dans une zone « surchargée au niveau circulation routière » (j’y ai circulé pendant 7 ans) je sais de quoi je parle, c’est un gouffre financier assuré, et un désastre économique pour le rugby Français. Quand à l’impact sur les retombées économiques de la ville de Ris-Orangis, elles étaient peut-être intéressantes à court terme, mais sur le long terme c’est tous le département de l’Essonne qui aurait été concerné. (le 91 devait être « caution » à hauteur de 450 millions d’euros)…..Bref c’est la France politique dans toute sa splendeur…….

  2. leto 10 janvier 2017 at 16h- Répondre

    Bah, il peut aller pleurer, ça ne changera pas grand chose.
    Il y a quelques années, il y avait eu un appel d’offre pour le « Clairfontaine » du rugby. La Londe vait postulé et son dossier était celui qui remplissait le mieux le cahier des charges. Le jour de la sélection des dossiers, les décideurs ont rajouté des critères (forcément non remplis par La Londe) mais que Marcoussis remplissait… De plus, Marcoussis ne remplissait pas tous les critères originaux (notamment le prix du projet explosait le cahier des charges).

    Et bien La Londe l’a eu dans le baba et que ses yeux pour pleurer. Pour ceux qui connaissent, le projet aurait dû être construit sur le site de l’ancienne usine des Bormettes.

  3. Michel Fery 10 janvier 2017 at 16h- Répondre

    FALLAIT IL S’Y ATTENDRE UN PEU QUELQUE PART , AUSSI !!.. NON ??.. Sauf que *Cht’io père RAFFALLI* ne sait sans doute pas encore que notre * BERNIE * à la bras bien long , aussi .

  4. Billkm 10 janvier 2017 at 17h- Répondre

    Encore un maire PS qui voulait dépenser l’argent que le pays n’a pas. Bien joué Bernard.

  5. Pat Cracker 10 janvier 2017 at 17h- Répondre

    Oui, l’ancienne usine des Bormettes mais aussi avec empiètement sur l’ancienne école des radios de la marine (et son terrain de sports), tout était réuni pour avoir un bon projet. Mais les gros du sud ouest avec qui vous savez de Biarritz voyaient ce projet d’un mauvais œil, eux leur finalité est d’aller à Paname, donc avec des lignes aériennes transversales inexistantes, il était plus facile pour eux de monter à Paris en avion et se faire rembourser les frais engendrés en refusant le projet de la Londe. Tant qu’ils étaient aux manettes de la FFR, ce projet du Var ne pouvait aboutir favorablement.