L’ailier international Anglais Chris Ashton est arrivé au Rugby Club Toulonnais l’été dernier en provenance des Saracens.

Lors d’un entretien accordé au Magazine du Midi Olympique, le joueur de bientôt 31 ans est revenu sur sa nouvelle vie en France et son adaptation à la culture Française.

Dans un premier temps, Chris Ashton explique avoir voyagé en France à de nombreuses reprises durant son enfance. Il avoue d’ailleurs y avoir rencontré une fille. Extrait:

« Au cours de mon enfance, avec ma famille, nous sommes venus au moins dix fois en vacances. Nous avons traversé le pays dans tous les sens allant de camping en camping. C’était génial. Une année, nous étions partis en voiture du Nord-Ouest de la France, et nous avions longé toute la côte. J’ai d’ailleurs une anecdote. Nous venions d’arriver en Bretagne et avec mes frères et sœurs, nous avions fait la connaissance d’une bande de jeunes… J’avais alors rencontré une copine. Mais il y a prescription. J’étais jeune, ça ne compte pas (rires). C’est peut-être de là qu’est née cette sympathie que je porte à la France. Le pays que je retrouve est exactement le même que dans mes souvenirs. »

Son péché mignon depuis son arrivée en France ? Le pain ! Il ne peut plus s’en passer. En revanche, il ne comprend pas le temps que mettent les Français à manger au restaurant. Extrait:

« Je ne peux plus me passer du pain. Avec ma femme nous en achetons tous les jours. J’ai l’impression que l’on ne fait que ça comme courses. Nous sommes devenus accrocs (rires). Plus globalement, la nourriture française est de qualité. En revanche, je dois avouer que vous mangez au ralenti. Au restaurant, entre l’entrée et le café, il faut compter au moins deux heures. Nous, Anglais, ne comprenons pas cette lenteur. Vous mangez, vous discutez, vous mangez, vous discutez. Mais chaque chose en son temps (rires) ! En Angleterre c’est quick, quick, quick. Au restaurant, c’est food, food, food. Il ne nous faut pas plus de 15-20 minutes pour boucler le repas. C’est rapide, ok. Mais deux heures ? Sérieusement ? » 

La seule chose qui lui manque pour rester en France de manière définitive ? Sa famille. Extrait:

« Si ma mère, mes sœurs et mon frère étaient là, je pourrais terminer ma vie en France. Aujourd’hui, c’est ce qui me manque le plus. Il y a bien des avions, mais je suis loin d’eux. Je prends sur moi, ce n’est pas facile. Heureusement, ils viennent en vacances. Ma maman est là une semaine par mois depuis mon arrivée. Ça me fait du bien. »

Pour conclure, Chris Ashton explique vouloir que sa petite fille ait une double culture. Extrait:

« Avec ma femme, nous souhaitions qu’elle ait une double culture et qu’elle soit bilingue. Elle est inscrite dans une crèche française. Elle connaît donc un ou deux mots. Bon bien, évidemment, le premier qu’elle a dit, c’est « papa ». Mais ne le dites pas trop fort, sa mère risque de nous entendre… Ma femme et moi essayons de parler un peu français à la maison pour qu’elle l’assimile, mais nous sommes complètement nuls (rires). »