Le président du Stade-Toulousain, Didier Lacroix s’est confié lors d’une conférence de presse, ce jeudi pour évoquer ses craintes et ses peurs liée à la crise sanitaire du moment et aux difficultés financières du rugby français.

Ce-dernier expliqué être apeuré par un éventuel re-confinement. Il n’ose d’ailleurs même plus prononcer le mot.

Une chose est sûre : il est conscient que la situation est actuellement extrêmement tendue puisque de nombreux clubs du Top 14 ne peuvent même plus effectuer des demandes de dérogations puisqu’ils sont passés en zone rouge en raison de l’aggravation de la crise sanitaire. Extrait:

« La situation s’est tendue avec le passage en zone route de notre département. Ça veut dire qu’on sera encore plus surveillés et encadrés jusqu’à ce que les chiffres redescendent. Ce qui va nous contraindre à une jauge partielle contre La Rochelle, on ne sait pas. On demandera l’ensemble des dérogations si les chiffres du Covid nous le permettent, mais ça sera un travail hebdomadaire, au match par match. Si les conditions ne sont pas meilleures, on restera à 5000, voire même moins, parce qu’on peut nous reconduire à un autre confinement… On n’ose même plus prononcer le mot tellement il fait peur ! »

Didier Lacroix précise que sans aide de l’Etat, les clubs mettront la clé sous la porte dans moins de trois mois. Extrait:

« Sans aide, on n’attendra pas trois mois pour mettre la clé sous la porte, malheureusement. Avec des jauges partielles, le rugby est en danger de mort. Un club comme le nôtre ne peut pas fonctionner sur du chômage partiel. À moins de trois mois sans aides, on met la clé sous la porte. »

Concernant les tests effectués toutes les semaines par les joueurs, il avoue être très stressé au moment de découvrir les résultats. Selon lui, tout les clubs vont y passer à un moment donné. D’ailleurs, le Stade-Toulousain y est passé ce vendredi matin avec un cas de Covid détecté. (l’interview a été réalisée jeudi). Extrait:

« On est pendu les uns et les autres à nos tests Covid que l’on doit produire. On a une certaine dose d’inquiétude chaque fois en attendant le résultat. Malheureusement, je pense que l’on va tous y passer. On est contraint de s’adapter à ces réglementations. On espère jouer un maximum de matches et éviter le plus possible les reports. Je suis certain que l’on rejouera un jour devant des stades pleins, même s’il faudra passer par des étapes avant. »

Pour conclure, Didier Lacroix explique que les clubs vont devoir faire des choix pour choisi les 5 000 supporters qui pourront assister aux matches. Extrait:

« On va devoir faire des choix arbitraires. On avance des idées tous les jours. Est-ce que, par exemple, on va demander à un partenaire qui dispose de dix places de n’en prendre que quatre et d’en avoir six de plus une autre fois ? On fait, on défait, on refait. Je vois également que les organisations de matchs vont coûter moins cher et nous amener moins de monde. »