Tom, qu’est-ce qui a motivé votre choix de rejoindre le Pays d’Aix la saison prochaine ?
Le manque de choix, justement. Je cherchais des projets intéressants et je souhaitais partir en Angleterre. J’étais deuxième choix aux London Wasps, mais ils ont finalement fait signer le joueur devant moi (Jonathan Poff, Ndlr). Pour un joueur moyen comme moi, c’est en ce moment que se créent les opportunités. J’avais le choix de prendre le risque de continuer à chercher, mais j’ai préféré la solution de sécurité. Aix a un bon projet avec de très bons entraîneurs (Serge Laïrle et Olivier Nier, Ndlr), la ville est sympa et je connais pas mal de gens au club. Dans le sport, on a également besoin d’un nouveau challenge. C’était le bon moment pour moi.

Quels sont les joueurs d’Aix avec lesquels vous avez des affinités ?
Certains avec qui j’ai joué en sélection Côte d’Azur lorsque j’étais plus jeune, comme le talonneur Sébastien Bisciglia qui est arrivé à Toulon la même année que moi (en 2000, Ndlr), Maxime Santoni, Bruno Lancelle et bien sûr, « Benji » Bastères.

En parlant de Benjamin Bastères, que pensez-vous de son prêt alors qu’il avait resigné deux ans au RCT ?
Je suis heureux de continuer avec lui, mais ce qui s’est passé ne m’a pas fait plaisir. Il faudra m’expliquer la logique de faire resigner un jeune deux saisons et de le prêter quelques semaines plus tard. Comme « Lolo » Emmanuelli prendra sa retraite en fin de saison prochaine, c’était la bonne année pour lui d’avoir plus de temps de jeu. Il se trouve que le club a eu l’opportunité de faire signer Romain Frou, comme l’an dernier ils ont eu l’opportunité de faire signer George Smith. Je suis revenu de vacances et il était là et je n’ai pratiquement pas joué. C’est le problème de Toulon. «Ils étaient tout cabossés et moi tout frais»

C’est à dire ?
On a besoin de toi, mais du jour au lendemain, on n’a plus besoin de toi. Je savais que ça allait se passer comme ça.

Comment avez-vous vécu cette saison blanche ?
Mon grand regret a été de ne pas jouer une seule minute à Mayol. J’étais sur la feuille de match pour le premier match de H Cup face aux Ospreys, mais je n’étais pas entré en jeu. J’aurais vraiment aimé vivre ça une dernière fois. Ensuite, ne pas partager les matchs avec les copains m’a également manqué. Le lundi, ils arrivaient tout cabossés et moi, j’étais tout frais. C’était dur à vivre. Maintenant, j’ai pris cette situation du côté positif et j’ai profité de toutes les bonnes choses. Je me suis sincèrement éclaté et vécu des moments énormes et ça, personne ne pourra me l’enlever.

Des moments difficiles aussi…
Malgré tout ce qui s’est dit, je peux vous assurer qu’on avait un super groupe. On arrivait le matin à l’entraînement avec le sourire et tout ce qui s’est passé n’a fait que resserrer les joueurs entre eux.

Que garderez-vous de vos années toulonnaises ?
Deux choses. Tout d’abord,  la finale Reichel 2005 perdue en prolongation de deux points. On avait vécu une année fantastique avec les entraîneurs Martial Cottin et Marc Ravanello et des potes qui le sont encore aujourd’hui, comme Marc Andreu, Guillaume Liabeuf ou «Benji» Bastères. Et puis, l’année de la montée en Top 14 avec une équipe et un staff énormes. Ce sera dur de faire mieux, même si j’avais déjà dit ça après la finale Reichel…

Le bon côté est que vous allez avoir des vacances  plus longues, n’est-ce pas ?
Pas du tout ! Je reprends l’entraînement le 13 juin, comme le RCT. Je reste donc dans le coin et je profite de mes potes et de mes colocataires.

Source: varmatin.com