Dix jours après avoir suscité une vive émotion en révélant des pertes de mémoire inquiétantes, Sébastien Chabal est revenu sur ses propos ce dimanche 20 avril, dans l’émission Canal Rugby Club, où il officie en tant que consultant.

S’il a souhaité rassurer quant à son état de santé actuel, il a également exprimé son regret face au manque d’attention porté à ceux qui vivent des séquelles bien plus graves.

« Tout va très bien, je n’ai aucun souci dans ma vie de tous les jours. Merci à tous ceux qui se sont inquiétés », a déclaré l’ancien international français, visiblement soucieux d’éteindre l’agitation médiatique qu’il a malgré lui contribué à provoquer.

Il a toutefois confirmé qu’il allait prochainement rencontrer un spécialiste pour effectuer des examens plus approfondis.

L’ancien international Français avait confié qu’il ne gardait « aucun souvenir d’une seule seconde d’un match de rugby » disputé au cours de sa carrière. Il avait également avoué ne plus se souvenir de la naissance de sa fille, ni des nombreuses Marseillaises chantées avec le XV de France.

Ces déclarations ont ravivé le débat autour des conséquences à long terme des commotions cérébrales dans le rugby professionnel. Des figures comme Carl Hayman (ex-All Black), Steve Thompson (champion du monde avec l’Angleterre en 2003), ou encore Alix Popham (ancien international gallois), ont déjà témoigné publiquement souffrir de démence précoce liée aux chocs répétés encaissés au fil des saisons. Un collectif réunissant plusieurs centaines d’anciens joueurs britanniques a même engagé une action en justice contre World Rugby et les fédérations anglaise et galloise.

Face à l’ampleur médiatique de ses propres révélations, Chabal a tenu à replacer les projecteurs sur ceux qu’il considère comme plus durement touchés :

« Il y a des joueurs qui ont dit haut et fort qu’ils avaient de vrais troubles, des vraies problématiques dans leur vie quotidienne et ça n’a pas été relayé. Ce n’est pas parce que le barbu dit qu’il ne se rappelle pas qu’il faut faire un branle-bas de combat. Il aurait mieux fallu s’intéresser à des gens dont le quotidien est difficile. »

S’il minimise les répercussions sur son propre quotidien, Sébastien Chabal n’en ignore pas pour autant les risques. Il a indiqué qu’il passerait des examens ce jeudi, une première étape dans la compréhension de ses troubles, encore inexpliqués à ce jour.