Absent des terrains depuis le quart de finale européen face à Toulon, Romain Ntamack devrait retrouver sa place ce week-end, au moment où le Stade toulousain affronte l’Union Bordeaux-Bègles pour une place en finale de Champions Cup. L’ouvreur, pourtant toujours gêné par son genou gauche, reste une pièce maîtresse du dispositif haut-garonnais.

Ménagé lors des dernières journées de Top 14, Ntamack n’en reste pas moins essentiel, comme le confie Sofiane Guitoune via Midi Olympique :

« Il est en délicatesse avec son genou gauche. Ces dernières semaines, Romain a souvent serré les dents pour surmonter la douleur, notamment lors du Tournoi des 6 Nations avec les Bleus. Ça en dit long sur l’état d’esprit du mec, qui s’accroche et sait ce qu’il veut. »

Touché aux ligaments croisés en août dernier, le demi d’ouverture continue de ressentir les effets de cette blessure. Une situation que comprend parfaitement Guitoune :

« Ce n’est pas surprenant. Quand tu reviens des croisés, ton genou peut gonfler pendant un petit mois après ton retour. J’ai vécu ça. Sauf qu’au bout d’un moment, les anti-inflammatoires ne font pas tout. Ça peut masquer la douleur par moments, mais c’est difficile d’enchaîner les matchs. Tu dois souffler car si tu forces dessus, c’est à tes risques et périls… Et le staff toulousain est bien conscient de la pépite qu’il a entre les mains, alors tu en prends soin. »

S’il n’a joué que huit matchs cette année – aucun en championnat – Ntamack a tout de même débuté toutes les rencontres de Champions Cup, ce qui confirme son importance dans les grandes échéances.

Son retour à Mayol en quart de finale avait déjà donné des gages sur sa forme mentale.

« Cette rencontre est un nouvel exemple du mec qu’il est, avoue Guitoune. Avant Toulon, Romain avait déjà été ménagé en Top 14. Est-ce que ça l’a empêché de sortir un match consistant ? Pas du tout. Il pleuvait des cordes, ça tapait fort, il a répondu. C’est un platane. Vous savez, personne n’est inquiet quand on voit son nom sur la feuille de match. Je n’aime pas trop dire cette phrase, mais c’est un joueur qui n’a plus rien à prouver. Tous les trophées possibles en club sont dans son armoire. »

Si certains observateurs ont pu émettre des réserves sur ses performances offensives, le joueur ne se laisse pas distraire.

« J’ai assez parlé de mes performances par le passé. Je n’ai pas de commentaire à faire. » répliquait-il avant le quart contre Toulon.

Et Guitoune de balayer les doutes :

« Dois-je rappeler ce qu’il a fait lors de la finale de Top 14 contre La Rochelle en 2023 ? C’est un cyborg le mec. Rien ne l’atteint. Il peut faire des erreurs, mais la réponse ne tardera jamais. »

Dimanche, au Matmut Atlantique, Toulouse comptera une fois de plus sur sa pièce maîtresse.