Les cadres du XV de France en Nouvelle-Zélande pour la Tournée estivale ? Laurent Marti sort du silence !
Les cadres du XV de France en Nouvelle-Zélande pour la Tournée estivale ? Laurent Marti sort du silence !
Le jeudi 8 mai 2025 à 19:36 par David Demri
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Alors que le XV de France s’apprête à affronter les All Blacks en juillet lors de trois tests en Nouvelle-Zélande, l’incertitude plane sur la composition du groupe qui fera le déplacement.
Depuis le début de son mandat en 2020, Fabien Galthié a régulièrement privilégié des tournées estivales avec des effectifs de développement, laissant au repos les joueurs les plus sollicités. Mais le prestige néo-zélandais pourrait bousculer cette stratégie.
Des envies exprimées au sommet
La perspective d’une tournée chez les triples champions du monde attise les convoitises. Plusieurs joueurs cadres n’ont pas caché leur envie d’en être.
« Finale ou pas finale (du Top 14), s’il faut y aller, ce sera avec plaisir », déclarait Romain Ntamack après le dernier Tournoi des Six Nations. « Une tournée en Nouvelle-Zélande, c’est quand même unique. C’est mon rêve de jouer là-bas. » Deux semaines plus tard, l’ouvreur toulousain confirmait cette position.
Le pilier gauche Cyril Baille partage cet enthousiasme : « Si on fait appel à moi, je serais très content d’y être, surtout en Nouvelle-Zélande pour tout ce que ça représente. »
Même le capitaine rochelais Grégory Alldritt se dit prêt à répondre à l’appel si les règles sont aménagées.
Laurent Marti, président de l’UBB et responsable des relations avec les équipes de France à la LNR, comprend cet engouement.
Il s’est confié via L’équipe. Extrait :
« La Nouvelle-Zélande, c’est la tournée d’une vie. Si des joueurs viennent me voir, on aura une discussion avec eux. On tiendra compte du fait que certains l’ont déjà fait, ou alors que d’autres sont très jeunes et qu’ils auront certainement d’autres opportunités. Ce sera peut-être plus difficile de dire non à d’autres qui sont moins jeunes et qui ne l’ont jamais fait. Il faudra aussi tenir compte de l’état de fatigue et du calendrier de reprise. »
Des freins règlementaires toujours en vigueur
Malgré les intentions, un verrou juridique demeure. En vertu de la convention FFR-LNR, les finalistes du Top 14 ne peuvent pas être convoqués pour la tournée de juillet.
« Des signes positifs ont été envoyés par certains présidents de clubs sur le fait que ça pouvait être discuté », confirme Jean-Marc Lhermet, vice-président de la FFR. Il ajoute : « Peut-être que Fabien Galthié dira fin mai « éventuellement, tel ou tel garçon pourrait m’intéresser, et est-ce que vous (son club) êtes prêt à les laisser partir ? » (…) Des joueurs qui en ont envie et on s’assure que ça ne mettra pas en danger en termes de régénération. »
Un amendement à cette convention est envisageable, mais il devrait être validé dans un calendrier serré. « Aujourd’hui les discussions concernent la prolongation de l’avenant à convention jusqu’après la Coupe du monde (2027, en Australie). (…) Pour la présence éventuelle de cadres et/ou finalistes en Nouvelle-Zélande, si ça doit être traité, ce le sera forcément fin mai et en juin. C’est trop tôt. On est vraiment aux prémices », précise encore Lhermet.
Une décision sous haute tension
Les clubs, employeurs à l’année, auront leur mot à dire. À Toulouse comme à Bordeaux-Bègles, difficile d’imaginer un feu vert généralisé. Les internationaux seraient attendus en France le 22 juillet pour une reprise de l’entraînement courant août, alors que le Top 14 redémarre début septembre.
« On sent que la FFR a envie de respecter les accords, que les clubs se disent qu’ils ne vont pas rester arc-boutés et qu’il y aura peut-être quelques exceptions », concède Laurent Marti. « Si vous finissez le Championnat avant les autres et que vous pouvez gagner un peu sur les congés et les temps de jeu, il est évident que c’est plus facile de dire oui à votre joueur. »
L’héritage des tournées précédentes
La perspective d’un assouplissement n’est pas sans précédent. En 2013, huit finalistes avaient rejoint les Bleus en cours de tournée. Une solution qui reste délicate, tant le calendrier est contraint. Le préparateur physique Julien Deloire met en garde : « Il y a trois niveaux de charge à prendre en considération. La charge physique (…), la charge mentale (…), et surtout la charge émotionnelle (…). C’est un facteur ultra-important à prendre en compte. »
Maxime Mermoz, ancien centre du XV de France, abonde :
« En 2009, on est champions avec Perpignan, en 2013, on est finalistes avec Toulon mais on a une Coupe d’Europe à fêter et tu te retrouves à Roissy le lendemain. Ne pas laisser au moins 24 heures à un joueur pour profiter un minimum après douze mois de boulot, je trouvais ça débile. »
Avec 24 heures de voyage, 12 heures de décalage horaire et un changement de saison, les obstacles ne manquent pas. Faire face à une équipe de Nouvelle-Zélande fraîche et ambitieuse dans ces conditions relève du pari risqué. Si la volonté d’aligner une équipe compétitive est bien présente, la balance entre ambition sportive et respect des corps risque d’être au cœur des arbitrages.
Le rêve néo-zélandais résistera-t-il à la réalité du calendrier et aux exigences contractuelles ? Réponse dans les prochaines semaines.
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Vu comme c’est parti pour La Rochelle, Aldritt devrait pouvoir faire partie du voyage… LBB, c’est bcp moins sûr… sinon, ça pose quand même question : on a des top joueurs qui jouent les premiers rôles en sélection toute l’année,et on leur refuserait d’accomplir le rêve d’une tournée en NZ? Veste quand même cruel…
Débile, débilité, etc….C’est quoi ce cirque
Tu fais une tournée en nouvelle zélande ou tu ne la fait pas!
Si c’est pour embarquer un groupe de non sélectionnables ce n’est pas la peine et puis avec des vols toutes les 24h sachant que la tournée dure 3 ou 4 semaines que les tests matches sont étalés 5-12 et 17 juillet .
La finale est le 28 juin donc 15 jours de récup pour le deuxième test d’une part et d’autre part les joueurs sont grands et adultes et n’ont pas besoin d’etre tenus par la main!