En fin de match, les Toulousains n’avaient plus de numéro dans le dos, au Vélodrome
En fin de match, les Toulousains n’avaient plus de numéro dans le dos, au Vélodrome
Le lundi 12 mai 2025 à 0:35 par David Demri
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La victoire éclatante du Stade Toulousain contre Toulon (50-16), samedi 10 mai, a laissé des traces. Si le score parle pour lui-même, la configuration finale du XV Toulousain sur le terrain a offert un moment de rugby aussi désordonné que spectaculaire. À tel point que même les protagonistes n’étaient plus certains de leur poste.
Dès le premier acte, la donne a changé pour Ugo Mola et son staff. Les blessures précoces de Romain Ntamack et Matias Remue ont contraint le banc à intervenir bien plus tôt que prévu.
Seuls deux trois-quarts étaient disponibles comme remplaçants : Pierre-Louis Barassi et Paul Graou. Tous deux ont dû s’adapter. Le premier, habituellement au centre, a été envoyé à l’aile. Le second, demi de mêlée de formation, s’est improvisé ouvreur.
Le tempo effréné imposé par les Toulousains, notamment dans les dernières minutes, a mis les corps à rude épreuve. Naoto Saito, infatigable pendant la rencontre, a fini par céder, pris par des crampes. Son remplacement a nécessité une nouvelle improvisation tactique.
Cette fois, c’est le talonneur Guillaume Cramont qui est entré… pour occuper un rôle dans la ligne arrière. Quelques minutes plus tôt, le troisième ligne Mathis Castro-Ferreira avait lui aussi été décalé pour suppléer Ange Capuozzo.
Cette configuration inédite a donné lieu à un savoureux moment d’auto-dérision de Guillaume Cramont au coup de sifflet final.
« Les coachs me disent « tu rentres au centre ». À ce moment-là Paul (Graou) repasse en neuf et au final il y avait Castro et moi au centre avec Barassi et Costes aux ailes je crois (sourire). C’était compliqué. Mais dans le fond, je jouais comme un avant. Comme un neuvième avant. En 10, je ne sais même pas qui c’était », a-t-il confié via La Dépêche, amusé par cette pagaille créative.
Plus qu’une simple anecdote, cet épisode illustre l’essence même du jeu toulousain. Une philosophie où l’instinct et la liberté prennent parfois le pas sur les repères fixes. « De toute façon il n’y avait plus de poste, quand ça joue comme ça, il n’y a plus de poste », a conclu Cramont, fidèle à l’esprit de cette fin de match folle.
Dans ce rugby-là, les numéros sur le dos s’effacent, remplacés par le mouvement perpétuel et l’envie de faire vivre le ballon à tout prix. Un désordre organisé, où l’improvisation devient un art.
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Castro est rentré avant Cramon pour remplacer Ange.
En fin de match on avait Graou en 9 Choco en 10 Cramon en 12 Castro en 13 Barassi en 14 Coste en 11 et Lebel en 15.
Pas sûr de l’orthographe des noms.