Les supporters de l’USAP avaient annoncé le pire aux Parisiens : « Ça n’est pas notre style d’applaudir les autres avant le match »

Les supporters de l’USAP avaient annoncé le pire aux Parisiens : « Ça n’est pas notre style d’applaudir les autres avant le match »

Le lundi 12 mai 2025 à 1:51 par David Demri

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Le Stade Français n’avait probablement pas imaginé jouer sa survie en Top 14 en ce mois de mai.

Pourtant, à quatre journées de la fin, les Parisiens sont toujours dans le flou et vont devoir se battre jusqu’à la dernière journée du championnat pour se sauver.

Samedi, le Stade-Français Paris défiait Perpignan au Stade Aimé-Giral, à l’occasion d’un match d’une extrême importance.

Les Parisiens se sont inclinés d’un rien à Aimé-Giral.

Interrogé via Le Parisien, certains supporters de l’USAP annonçaient le pire aux joueurs de la Capitale.

« Les Parisiens vont se prendre une belle bronca, comme on a l’habitude de le faire, à leur entrée sur la pelouse », avait annoncé sans détour Jean-Marc Pastoret, président des Barretines, principale peña du club. « Ça n’est pas notre style d’applaudir les autres avant le match. On est en concurrence directe pour quelque chose de sérieux. J’espère qu’ils ne vont pas arriver à se parler sur le terrain, on va tout faire pour les sortir de leur match. »

À Perpignan, le soutien populaire ne faiblit pas, même dans les saisons les plus compliquées. Depuis sa remontée dans l’élite en 2021, l’USAP joue souvent son maintien sous pression, mais toujours portée par l’enthousiasme de ses fidèles. Samedi, Aimé-Giral affichera guichets fermés pour la 17e fois consécutive.

« Ce sont des supporters qui donnent tout pour leur club », témoigne Jérôme Porical via Le Parisien, ancien arrière de l’USAP et champion de France en 2009. « Quitte à secouer aussi leur équipe quand ils ne sont pas satisfaits de ce qu’elle produit. Mais dans l’ensemble, ils donnent énormément de la voix. Ça pousse l’USAP autant que ça plombe les adversaires. »

Les visiteurs sont régulièrement malmenés. Sifflets, quolibets, et parfois débordements regrettables, comme ceux ciblant Matthieu Jalibert début mars. Le demi d’ouverture bordelais avait été conspué à sa sortie, accompagné de gestes obscènes en tribune. « Toujours bien reçu ici, une belle image de notre sport », avait-il ironisé sur Instagram. Le club catalan avait alors condamné une « limite (…) franchie par une minorité de personnes ».

Pour Jean-Marc Pastoret, les excès sont isolés mais amplifiés :

« Il y a eu des éléments isolés qui ont créé des problèmes. Je vois aussi qu’on est vite montrés du doigt. Il y a deux semaines, des dizaines de gars ont passé leur match à nous faire des doigts d’honneur à Montpellier, personne ne les a filmés. On est un public chaud, proche physiquement des joueurs, mais personne ne rentre sur le terrain faire n’importe quoi. »

Une ferveur assumée, mais sans violence, comme le rappelle Richard Dourthe, ancien international et fin connaisseur des terrains hostiles :

« Ça n’est pas hostile, on parle d’une ambiance de rugby, pas de football. Ils sont chauvins et fanatiques, à l’image de ce qu’on peut avoir à Toulon ou à Bayonne. Ils jouent à fond leur rôle pour essayer de peser sur le match. »

Dourthe en sait quelque chose. En 2002, il avait chambré Aimé-Giral en baissant son short lors d’un derby, déclenchant d’abord la colère avant que l’épisode ne devienne un running gag entre lui et les supporters. « C’est devenu un jeu entre nous », sourit-il encore aujourd’hui.

Même les anciens de la maison ne sont pas toujours épargnés. « La première fois où je reviens après mon départ pour le Stade Français, je me fais copieusement siffler », se rappelle Jérôme Porical, transféré à Paris en 2012. « La deuxième fois, je fais un gros match lors d’une demi-finale de Coupe d’Europe là-bas, et une partie du public m’acclame. »

Mais malgré les sifflets, les cris et la pression constante, les supporters catalans revendiquent une ligne rouge claire : encourager, faire du bruit, mais toujours dans le cadre du rugby. « Nous, tout ce qu’on veut, c’est que nos joueurs donnent tout et finissent sur les rotules à la fin du match », résume Pastoret. « Après, s’ils sont battus et qu’il n’y a pas photo, pas de problème. »

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  1. NIKKORCT 12 mai 2025 at 03h- Répondre

    a

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