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Alors que le Stade Français joue sa survie en Top 14, l’ombre bienveillante de ses anciens champions plane à nouveau sur Paris.

Ce samedi, une quinzaine de figures emblématiques du titre de 2015 feront leur retour dans la capitale, non pas pour une cérémonie pompeuse, mais pour insuffler un peu d’âme et de solidarité à un groupe en détresse.

Prévue de longue date, cette réunion devait être un anniversaire joyeux, marquant les dix ans du dernier sacre du club parisien. Mais la réalité sportive a rattrapé l’agenda : après une nouvelle défaite concédée à Perpignan (20-18), la quinzième consécutive à l’extérieur, le Stade Français est aujourd’hui 13e et barragiste, à un point seulement de Vannes, lanterne rouge du championnat.

Le rendez-vous de samedi contre Lyon (coup d’envoi à 16h30) s’annonce donc capital. Et c’est dans ce contexte brûlant que des anciens comme Laurent Sempéré — aujourd’hui entraîneur des avants du XV de France — Pierre Rabadan, Pascal Papé, Antoine Burban ou encore Jérôme Fillol ont décidé d’être présents. Leur objectif : soutenir discrètement, mais fermement, un vestiaire en quête de repères.

Il n’est pas question de grands discours ni de symboles forts, mais plutôt d’un geste collectif destiné à faire corps avec les joueurs actuels. « Il y a une volonté de resserrer les liens », souffle l’un d’eux, insistant sur l’importance des « regards » et de quelques mots bien choisis pour remobiliser un groupe éreinté. Un soutien moral qui ne date pas d’hier : la semaine passée, plusieurs anciens — Burban, Papé et Sylvain Marconnet notamment — avaient déjà envoyé des vidéos d’encouragement, à la demande de Matthieu Blin, lui aussi ancien du club et aujourd’hui consultant mêlée auprès du staff parisien.

Le chemin du maintien reste semé d’embûches.

Après la réception du LOU, les hommes de Paul Gustard se déplaceront à Clermont avant de terminer la saison face à Castres. Une fin de parcours tendue, sous pression, où la mémoire des titres passés pourrait bien jouer un rôle insoupçonné. Parce qu’au Stade Français, on n’a jamais cessé d’y croire.