Ce petit changement effectué par le staff Rochelais qui a métamorphosé l’équipe Maritime
Ce petit changement effectué par le staff Rochelais qui a métamorphosé l’équipe Maritime
Le jeudi 15 mai 2025 à 8:10 par David Demri
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Ils étaient à la dérive, ils sont désormais en pleine remontée : le Stade rochelais, longtemps englué dans les profondeurs du classement, est revenu dans la course aux phases finales du Top 14. Après une série de trois victoires consécutives, le club maritime s’apprête à accueillir Montpellier ce dimanche (21h05) avec une dynamique retrouvée et une ambition ranimée.
Un retour en force presque inespéré, né d’un électrochoc collectif, d’un travail physique réajusté, et d’un état d’esprit métamorphosé.
Un réveil brutal après des mois d’errance
Il y a encore peu, La Rochelle végétait dans une spirale inquiétante : 105 jours sans victoire, un déficit de points abyssal, et une campagne européenne stoppée net à domicile par le Munster (24-25). Mais cette désillusion a agi comme un déclencheur. Dans les jours qui ont suivi, un stage d’urgence au Cap-Ferret a tout changé.
« Il y a eu un petit déclic mental pour tout le monde », confie le capitaine Grégory Alldritt via Midi Olympique. « Le stage et surtout cette défaite face au Munster l’ont amené. C’est mentalement que ça nous a fait évoluer. »
Ce ressenti est partagé dans tout le vestiaire, où des voix se sont levées, jeunes et anciennes, pour raviver la flamme. « On a retrouvé le sourire. J’espère qu’on va le montrer samedi », espérait alors Dillyn Leyds avant le rebond contre Bayonne (29-28). Pari tenu.
Entraînements courts, intensité maximale : le virage physique
Le redressement n’est pas que mental. Il s’est appuyé sur une transformation physique impulsée par un staff conforté malgré les turbulences. Des séances plus courtes mais plus dures ont été introduites dès le retour de Gironde.
« On avait besoin de bosser physiquement. Ça avait été une grosse semaine en termes de contenu et d’énergie », explique l’entraîneur des avants Romain Carmignani.
Un changement ressenti jusqu’à l’entraînement : « On a plus d’intensité, notamment dans les zones de contact », souligne Tawera Kerr-Barlow. Et si le stage n’a pas métamorphosé les joueurs en un éclair, il a permis une prise de conscience partagée. « Ça donne de la cohésion quand tu travailles dur », ajoute-t-il.
Ronan O’Gara enfonce le clou : « Il y a un gros focus sur la forme. Le problème, ce n’est pas la forme, c’est la précision. »
Bordeaux, acte fondateur d’un groupe relancé
Mais c’est à Chaban-Delmas, face à l’UBB, que le nouveau visage du Stade rochelais a pris corps. Victoire autoritaire (10-21), énergie collective, défense de fer : tous les marqueurs de l’ADN rochelais étaient là. « On a pris du plaisir, on a vraiment senti cette osmose collective », décrit Thomas Lavault. « On a fait en sorte de revenir et de se remettre la tête à flot. »
Un écho renforcé par Will Skelton : « Il y a un changement collectif, dans l’attitude, dans l’état d’esprit. On a montré qu’on ressemble enfin à une équipe qui prend soin les uns des autres. » Des mots puissants, qui traduisent une unité retrouvée. « On a tout fait pour rattraper les erreurs des autres », renchérit Jules Favre, évoquant un véritable « match de chiens ».
Une infirmerie enfin presque vide, un banc prêt à répondre
Autre bonne nouvelle : l’hémorragie de blessures semble s’être arrêtée. Seuls deux piliers, Wardi et Kaddouri, manquent encore à l’appel, tandis que des cadres comme Bourgarit ou Penverne pourraient rapidement réintégrer le groupe. Une profondeur d’effectif enfin disponible pour affronter le rush final.
« Si on n’enchaîne pas les blessures, tout est jouable sur cette fin de saison », glisse avec prudence Sébastien Boboul, responsable de l’attaque.
Objectif qualification : plus de place pour les calculs
Ce renouveau arrive à point nommé. Mais le club n’a plus de joker. Chaque match est désormais une finale. « On ne peut plus calculer. Il faut gagner tous les matchs », avertit Jules Favre. Ce réalisme, parfois absent en première partie de saison, est devenu central. Ronan O’Gara résume avec franchise : « Je pense qu’ils avaient fait quelques calculs pour entrer dans les six, mais la vie ne marche pas comme ça. »
Un discours cash, qui résonne aussi chez les supporters, partagés entre admiration et frustration. Car ce groupe qui choisit ses batailles semble capable du meilleur… comme du pire. Une attitude qui peut déranger, surtout quand la régularité n’est toujours pas au rendez-vous.
Dimanche, face à Montpellier, La Rochelle a l’opportunité de signer une quatrième victoire consécutive en Top 14 pour la première fois depuis deux ans. Plus question de douter : les Maritimes doivent maintenant confirmer. À eux de prouver qu’ils ne sont pas qu’un sursaut de printemps.
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Le SR reste fragile, le jeu et la conquête sont toujours les points noirs de cette saison et la victoire contre Vannes à tout du miracle…
Il va falloir montrer autre chose que de l’envie contre Montpellier
Défense,conquête étaient les 2 mamelles des victoires rochelaises, en ajoutant précision et solidarité sur l’erreur, ils vont redevenir injouables.
C’est cool pour eux. Si seulement le RCT pouvait aussi retrouver des couleurs…