Le manager du LOU Rugby, Karim Ghezal s’est longuement livré via Midi Olympique.

Ce-dernier est notamment revenu sur cette défaite concédée contre Pau, le week-end dernier à Gerland, dans le cadre de la 23ème journée du Top 14.

Il ne le cache pas : ce genre de défaite reste toujours un moment très désagréable dans une saison. Extrait:

Ça n’est jamais agréable, c’est clair, mais il faut aussi être lucide quant au fait que ce genre de choses puisse arriver dans une saison. Cette année, il n’y a que Bayonne qui n’a pas perdu à la maison en Top 14. Je pense qu’on avait les moyens de gagner ce match, au vu de notre deuxième mi-temps. D’ailleurs, au final, on pouvait gagner sur la dernière action.

L’arbitrage a fait polémique lors de ce match perdu contre Pau.

Il refuse cependant de polémiquer davantage. Extrait:

Chaque semaine, on travaille avec les arbitres, je suis d’ailleurs régulièrement en ligne avec Mathieu Raynal et Romain Poite qui sont novateurs et dynamiques dans leur volonté de remodeler l’arbitrage français. On bosse dans l’optique d’avoir des arbitrages les plus cohérents possibles, sans avoir à les critiquer. Tout ce que je peux dire, c’est que j’ai eu pas mal de travail sur le retour de ce match. Ça n’empêche pas que pour les prochaines années, la discipline sera un vrai sujet à Lyon.

Prendre 18 pénalités et un carton jaune, c’est un vrai sujet, d’autant que le Lou est l’équipe qui prend le plus de cartons en Top 14. À partir du 1er juillet, lorsque je vais vraiment commencer mon cycle et que je serai vraiment en liberté totale avec le staff et les joueurs, on entamera un vrai travail de fond. Le paradoxe, c’est qu’on est coutumier de cette indiscipline en championnat alors qu’en Coupe d’Europe, on prend en moyenne sept pénalités par match et qu’on est en finale. Mon but, c’est de comprendre comment ressembler davantage à l’équipe qui joue l’Europe qu’à l’équipe qui évolue en Top 14 (sourire).

Critiqué sur sa décision de procéder à un large turnover pour ce match contre la Section Paloise, Karim Ghezal répond à ses détracteurs. Extrait:

Nous sommes connectés avec le staff et les joueurs, avec qui je suis totalement aligné. Nous travaillons tous ensemble et c’est le principal parce qu’il n’y a que nous qui connaissons l’intérieur, c’est-à-dire l’état physique et mental des joueurs. Je peux bien sûr entendre que des gens à l’extérieur se posent des questions, et je serai toujours prêt à y répondre de manière transparente. C’est normal, ça fait partie du rugby. Je le répète : on avait les moyens de battre Pau avec l’équipe qu’on avait.

Je connais mon effectif, son état de fraîcheur intérieure. Vous savez quoi ? Si on avait gagné ce match contre Pau, on aurait 52 points, mais on aurait quand même également dû en prendre à Paris, à Toulouse et au Racing. Donc, ça ne change pas grand-chose. Le chemin qu’on s’est fixé, qui nous a permis d’être encore en course partout, implique que chaque match a la même importance.

Il répond également à ceux qui affirment qu’il a voulu garder son équipe type pour défier le Stade-Français Paris – son ancienne équipe – à Jean-Bouin. Extrait:

Que le Lou n’a pas d’équipe type, d’abord (sourire). Depuis mon arrivée, je fais tourner le groupe, comme je le faisais d’ailleurs à Paris. Si vous regardez attentivement toutes les compositions depuis le début de l’année, tous les joueurs ont tourné. Quand on a gagné chez les Ospreys en quart de finale de Challenge, personne ne m’a reproché ces rotations…

Mais je comprends bien sûr que des gens puissent penser ce que vous dites au sujet du Stade français. Je l’entends, c’est normal, mais je suis quelqu’un de lucide : si Lyon avait dû jouer Montpellier ou n’importe qui ce week-end, on aurait fait la même chose.

Je ne veux rien d’autre que bien préparer mon équipe. Il nous reste trois matchs de championnat et une finale de Challenge. C’est la seule chose qui m’intéresse. D’ailleurs, si vous regardez bien, les effectifs des quatre clubs qualifiés en finale opèrent des rotations. Le week-end dernier, l’UBB a largement perdu à Montpellier, Bath à Cardiff et Northampton à Exeter.