Les propos très forts de Xavier Sadourny sur la gestion du groupe Castrais après le décès de Josaia Raisuqe

Les propos très forts de Xavier Sadourny sur la gestion du groupe Castrais après le décès de Josaia Raisuqe

Le jeudi 15 mai 2025 à 16:01 par David Demri

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Une semaine après le drame et la disparition de l’ailier du Castres Olympique Josaia Raisuqe dans un accident de la route, le club s’apprête à retrouver les terrains du Top 14 avec un déplacement ce samedi chez l’Union Bordeaux-Bègles. Le manager Xavier Sadourny parle des derniers jours si particuliers pour lui et son groupe et de la première rencontre à venir après le drame.

Comment avez-vous géré cette semaine forcément particulière?

Comment je l’ai gérée? De manière la plus simple possible, on a beaucoup discuté ensemble. Que ce soit Matthias (Rolland, le DG, ndlr), le club, que ce soit les entraîneurs, que ce soit les joueurs… Et puis voilà, sur tout ce qui est purement rugbystique, rien n’a changé. Nos entraînements sont à la même heure, ce sont les mêmes contenus… Ce qui a changé, c’est qu’on n’a pas joué pour certains pendant trois semaines, pour d’autres pendant un mois. Donc nos charges d’entraînement ont été plus élevées. L’intensité des entraînements a été plus élevée pour essayer de compenser un maximum.

D’habitude, vous gérez toujours l’humain. Mais là, la balance n’était-elle pas plus forte entre l’humain et le rugby cette semaine?

Forcément, oui. Les joueurs sont retrouvés. Il faut aussi. Ils l’ont fait chez un camarade à eux, un Fidjien qui s’occupe un petit peu de toute la communauté. Donc forcément, on a passé plus de moments ensemble.

Est-ce un exutoire de retrouver le terrain cette semaine?

Bien sûr. Mais on l’a déjà fait la semaine dernière. Le drame est arrivé le jeudi, le vendredi matin, on s’est entraîné. Parce que c’est un des rares moments où on y pense un petit peu moins. Aujourd’hui, c’est un petit peu particulier parce que ça faisait une semaine. Donc voilà, mais on avance. Forcément, il y a un peu plus d’humain. Forcément, il y a une approche individuellement différente. Mais je trouve que les joueurs et le club, encore une fois, font preuve d’humanité, de professionnalisme. Voilà, je n’ai pas tous les adjectifs, mais on avance.

Le rugby est-il une bonne thérapie?

C’est plutôt bien. Et puis encore une fois, les joueurs sont suivis. Ceux qui le souhaitent sont accompagnés, que ce soit par notre préparateur mental, ou par des psychologues. Enfin, voilà. Et puis les joueurs discutent beaucoup entre eux. Tous les joueurs quasiment ensemble. Forcément pendant les jours d’entraînement, mais aussi le soir. Il passe beaucoup de temps, encore une fois, avec la communauté fidjienne. Donc voilà, ça permet de vivre ces moments ensemble et de rendre l’événement un petit peu plus léger, même si ce n’est pas forcément le bon mot.

N’est-ce pas difficile d’expliquer qu’un match de rugby est important?

On reste professionnel. Après, ils ont conscience qu’on arrive dans un moment charnière de notre saison. On avance forcément. Ce n’est pas compliqué ou énorme, mais c’est le moment où on se retrouve. C’est le moment où on a envie de performer.

Sentez-vous une force se dégager du groupe?

Je l’espère. En tout cas, c’est ce que tout le monde souhaite. Voilà, encore une fois, ce ne sont pas des moments simples à gérer. Ce ne sont pas des moments simples à vivre. Ce n’est pas quelque chose de normal, ce qu’on a vécu. On perd ses parents, on perd ses grands-parents, on ne perd pas un ami qui a le même âge, voire plus jeune. Mais ce groupe est fort, ce groupe est très solidaire, ce groupe est très humain. J’espère qu’il sera récompensé. Après, de dire « est-ce que ce sera un levier supplémentaire? », non. Enfin je ne sais pas. Encore une fois, on avance, on a envie de performer, on essaie de faire la part des choses. Quand on est sur le terrain, on reste focus sur le rugby. Quand on est en dehors, on pense beaucoup à lui et à sa famille qui ne va pas tarder d’arriver. Et voilà.

Le côté émotionnel de chaque individu va-t-il être difficile à gérer?

Oui, forcément. Après, chacun va le gérer un petit peu différemment. On essaie d’anticiper un petit peu tout ça, mais on ne le saura que samedi, au moment du coup d’envoi et puis la semaine d’après. Ça va rester, ça reste un moment particulier et ça va nous habiter jusqu’à la fin de la saison et les années à venir. On avance.

N’avez-vous pas rien à perdre à Bordeaux ce samedi?

On n’y va pas juste pour se présenter, prendre le soleil et penser à autre chose. Ce n’est pas du tout ça. On y va pour performer. Encore une fois, on s’est très, très bien entraîné. On s’entraîne très, très bien depuis quelques semaines, voire quelques mois. On sait qu’on va à Bordeaux, on reçoit Clermont, Bayonne, et on finit au Stade Français et on a des beaux objectifs. Une belle fin de saison à jouer. Pour évoquer Bordeaux, on sait que dernièrement, contre ces équipes-là comme Northampton ou Toulouse, on a pris des belles volées. Donc on a envie de voir si on a progressé par rapport à ces équipes qui arrivent à mettre beaucoup de vitesse, très fortes sur les transitions, sur les turnovers. Et c’est aussi un peu notre objectif de voir, justement, si on a réduit un petit peu cet écart.

N’avez-vous que le sportif en considération pour constituer votre groupe ou aussi le psychologique?

Que le sportif.

Tout le monde souhaite jouer?

 Oui.

Via RMC Sport

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1 Commentaire

  1. cocolastico 15 mai 2025 at 16h- Répondre

    Castres va à l’UBB pour gagner et honorer Raisuqe. Je vois mal les bordelais s’envoyer à mort à une semaine de la finale. l’UBB va perdre à 0 point. A nous d’en profiter! Il nous faut gagner à Pau pour passer l’UBB et les battre à Mayol pour assurer la 2ème place. On joue un premier quart ce samedi!

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