Après son succès accroché à Lyon (29-27), Pau s’offre une chance de batailler encore pour le Top 6 du Top 14. Mais ce souffle nouveau pourrait rapidement disparaître en cas de quatrième défaite consécutive à domicile, ce samedi 16h30 au Hameau face à un adversaire de taille, le RC Toulon.

Sébastien Piqueronies, l’entraîneur de la Section Paloise s’est confié via Sud-Ouest.

Il souligne l’intensité extrême de cette fin de saison :

« Vu notre situation, c’est vrai qu’il y a des tournants tous les samedis. C’est notre championnat, il est excessivement dense, rude, et émotionnellement intenable. Mais il est génial à jouer. C’est pour ça qu’on l’aime, qu’on l’adore. »

Cette victoire à Lyon ravive ainsi les ambitions du club, lui permettant de rester dans la course :

« Ces quatre points nous permettent de maintenir nos objectifs, qui ont toujours été assumés, clairs, et qui consistent à faire mieux que l’année dernière. […] Malgré les blessures et les absences, je me raccroche au fait qu’on est toujours en vie. Et ça me remplit de fierté. »

Toutefois, la route s’annonce ardue, avec un calendrier relevé comprenant la réception de Toulon et La Rochelle, encadrée par un déplacement à Vannes. Piqueronies insiste sur la difficulté de ce programme, et relativise l’importance du facteur « domicile-extérieur »

Pour lui, chaque match est un défi à prendre un à un :

« La seule chose qui importe, c’est de battre Toulon. On ne maîtrise pas les résultats des autres, par contre si on ne bat pas le RCT, on finira vers le bas sans n’avoir rien à jouer. Quand on voit que Vannes a pris le bonus offensif face au RCT qu’on a la trouille de recevoir…»

La qualification pour le Top 6, voire le Top 8, reste un objectif lointain mais pas hors de portée :

« Mathématiquement, c’est jouable, et cela nous anime. Maintenant, cela ne dépend pas que de nous. »

Sébastien Piqueronies souligne également la compétitivité grandissante du Top 14, avec une élite très homogène à l’exception des trois premiers clubs :

« Cela vient conforter mon idée que le Top 14 est de plus en plus dur. […] Ce qui rend ce championnat exceptionnellement dur. L’équipe qui fera 60 points cette année aura fait une drôle de saison ! »

Pour Pau, le maintien d’une ambition élevée passe d’abord par ce rendez-vous capital contre Toulon. Comme le dit clairement leur entraîneur, « pour alimenter le rêve, il nous faudra battre Toulon. »