Malgré un premier sacre européen, la finale de la Champions Cup entre Bordeaux-Bègles et Northampton (28-20) a été marquée par un vif incident survenu au coup de sifflet final.

Le jeune troisième-ligne anglais Henry Pollock a été brièvement saisi à la gorge au cœur d’un accrochage, suscitant l’indignation dans le camp des Saints.

L’entraîneur de Northampton, Phil Dowson, a rapidement dénoncé un geste inacceptable à l’encontre de son joueur. Propos rapportés par Rugbypass. Extrait :

« Il y a eu une altercation à la fin, avec un geste antisportif. On m’a assuré que le juge de touche avait vu l’action et qu’elle serait traitée comme il se doit. Henry Pollock a été particulièrement affecté, car à mes yeux, c’était gratuit et complètement hors de propos. Il a réagi, et les arbitres m’ont confirmé qu’ils allaient gérer ça. »

Fin Smith, demi d’ouverture des Saints, a lui aussi exprimé sa colère face à cette scène qu’il juge disproportionnée. Extrait :

« Ils l’ont visé (Pollock), clairement. Je crois qu’ils ne l’aimaient pas beaucoup. Il va s’en remettre. Je me souviens qu’ils (plusieurs joueurs de Bordeaux) ont foncé vers lui, ils ont essayé de le saisir. Franchement, si tu viens juste de gagner une Coupe d’Europe, je suis surpris que ta première réaction soit d’aller chercher la bagarre avec un gamin de 20 ans. J’ai trouvé ça curieux. »

Plus mesuré, le capitaine Fraser Dingwall a néanmoins pointé des écarts de comportement contraires aux valeurs du rugby. Extrait :

« Je ne pense pas qu’il y avait de la mauvaise intention dans le match. La seule chose qui m’a fait tiquer, c’est la façon dont on applique en permanence les valeurs du rugby, notamment sur les contestations. Je pense qu’il y a eu quelques situations où certains joueurs n’ont peut-être pas respecté ces principes, et forcément, ça provoque une réaction. »

Matthieu Jalibert, au centre de l’échange, a apporté des précisions sur les propos polémiques qui auraient alimenté la tension. Extrait :

« Les Anglais ont dit des trucs dans la presse qu’on n’a pas trop apprécié. Ils ont dit qu’on était un club de mercenaires qui ne sont là que pour l’argent. Je lui ai juste rappelé qu’ils ne connaissaient pas notre histoire, qu’ils ne savaient pas d’où on venait et qu’il fallait respecter tous les clubs. J’avais besoin de lui dire : ils ont beaucoup parlé dans les médias cette semaine, je sais que c’est leur façon de préparer les matchs, mais il faut avoir du respect pour tous les joueurs qui se sont battus pour qu’on soit là. »