La victoire historique de l’UBB en finale de la Champions Cup, samedi à Cardiff, continue de faire parler… mais pas uniquement pour des raisons sportives.

Alors que les Bordelais savouraient leur premier sacre continental, une échauffourée sur la pelouse avec plusieurs joueurs de Northampton a déclenché une polémique outre-Manche, ciblant particulièrement la situation du jeune flanker anglais Henry Pollock.

C’est au coup de sifflet final qu’une altercation a éclaté entre Henry Pollock et plusieurs joueurs Bordelais, dont notamment Jefferson Poirot et Matthieu Jalibert.

Du côté des Saints, cette échauffourée est perçue comme un acte injustifié à l’encontre d’un joueur jugé irréprochable.

Dans les colonnes du Guardian, le manager de Northampton, Phil Dowson, a dénoncé ce qu’il considère comme une attaque déplacée :

« Henry Pollock a été particulièrement touché par cet incident parce qu’il n’était pas justifié et qu’il n’était pas dans les règles. Et il a réagi… Les officiels m’ont dit qu’ils allaient s’en occuper ».

Même son de cloche chez le demi d’ouverture Fin Smith, qui n’a pas mâché ses mots :

« Je me souviens qu’ils se sont tous précipités sur lui et ont essayé de l’attraper. Quand on vient de remporter une Coupe d’Europe, je suis surpris que la première chose que l’on veuille faire soit de se battre avec un jeune homme de 20 ans ».

Les images diffusées à la télévision ont montré Tevita Tatafu écartant brièvement Pollock en le saisissant au niveau de la gorge, alors que Jefferson Poirot affichait un large sourire. Une scène suivie par un échange entre l’arbitre de touche italien Andrea Piardi et Pollock, visiblement affecté, assis sur la pelouse, le regard perdu.

Le feuilleton pourrait toutefois connaître des suites officielles.

Toujours selon The Guardian, le club anglais a officiellement sollicité une enquête de la part des organisateurs du tournoi. Et si aucune procédure disciplinaire n’était engagée, Northampton menace de déposer une réclamation formelle.

Cette finale, censée marquer un sommet pour le rugby européen, risque donc de se poursuivre dans les couloirs administratifs.

Affaire à suivre…