Davit Niniashvili : « Je pensais que cette faute valait plus qu’un carton jaune »
Davit Niniashvili : « Je pensais que cette faute valait plus qu’un carton jaune »
Le lundi 26 mai 2025 à 10:14 par David Demri
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La scène s’est déroulée à la 28e minute, dans l’effervescence du Principality Stadium de Cardiff. Sam Underhill, lancé à pleine vitesse, percute de plein fouet la tête de Davit Niniashvili. L’action est violente, les images impressionnantes.
Mais au lieu du carton rouge que beaucoup attendaient, l’arbitre écossaise Hollie Davidson opte pour un jaune. Une décision qui, bien qu’elle n’ait pas changé l’issue de la rencontre, suscite une vive polémique.
Interrogé après le match, le capitaine du LOU Baptiste Couilloud a livré l’explication donnée sur le terrain :
« L’arbitre me dit que le fait que Davit change de direction, ce qui entraîne la violence de ce contact à la tête […] c’est donc un facteur atténuant et que ça ne mérite qu’un carton jaune. C’est l’explication. […] Je vous laisse juger du degré de dangerosité de cette faute mais franchement je ne sais pas. »
Une clémence qui interroge
Si ni les joueurs lyonnais ni leur entraîneur Karim Ghezal ne se sont réfugiés derrière cette décision pour justifier leur élimination, l’incompréhension était palpable.
« Je pense qu’il y a carton rouge », lâchait sobrement le technicien via Midi Olympique, avant de nuancer : « Mais en étant honnête, à quinze contre quinze, ils étaient quand même costauds […] Je ne vais pas me plaindre de l’arbitrage car je préfère travailler avec les arbitres […] Aujourd’hui, il y a de la vitesse, c’est une action difficile, et la protection des joueurs est importante. »
Un discours mesuré, mais qui souligne l’irritation d’une équipe qui a vu revenir sur le terrain un joueur auteur d’un geste dangereux, ovationné par le public anglais après seulement dix minutes de sanction.
Le soutien de Ronan O’Gara et un joueur qui rassure
Parmi les voix qui se sont élevées, celle de Ronan O’Gara. Le manager du Stade Rochelais, futur entraîneur de Niniashvili, a réagi en direct sur les réseaux sociaux par un message aussi bref que percutant : « La sécurité des joueurs… » Une sortie qui témoigne d’une inquiétude partagée au sein du monde du rugby, où la protection des joueurs est censée être au cœur des priorités.
Heureusement, le principal concerné a tenu à rassurer après la rencontre :
« Je pensais que cette faute valait plus qu’un carton jaune. Après, je me sens bien. Je n’ai aucun symptôme, c’est déjà ça. Tout le monde me parle de cette action, mais pour moi c’est déjà passé. »
Un constat que ne partageait pas un ancien arbitre international, présent dans les tribunes : selon lui, « aucune circonstance atténuante ne pouvait être accordée sur cette action. »
Un malaise persistant dans un rugby en quête d’exemplarité
Si Bath a logiquement validé son ticket pour la finale, cette séquence relance une question brûlante : peut-on encore se permettre des décisions aussi ambiguës dans un sport où les commotions sont un fléau reconnu ?
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Pourquoi tu viens pleurnicher à 15 contre 15 tu as pris une branlé même à 13 contre 15 tu n’as pas réussi à marquer.
Ce n’est pas la question. Là, la question est de comprendre comment une telle faute ne peut valoir qu’un jaune.
« Si Bath a logiquement validé son ticket pour la finale », heu…