Bayonne a pris une claque sur la pelouse de Castres, ce samedi après-midi, à l’occasion de la 25ème journée du Top 14 (33-3).

Interrogé via Midi Olympique, le manager de Bayonne, Grégory Patat a exprimé sa grande déception.

Il évoque une défaite très triste. Extrait:

Oui, une bien triste défaite : vingt-deux pénalités, vingt-et-un ballons perdus. Donc, on n’a pas existé aujourd’hui. Je ne pense pas que les Castrais aient fait le match de leur vie non plus. Ils ont fait des choses simples, maîtrisées, avec de bonnes sorties de camp, et ils ont mis la pression à notre conquête quand il le fallait.

Il se dit inquiet par le contenu du match de son équipe. Extrait:

Oui, bien sûr. Je suis si déçu par notre manque de réaction. On tourne à 11-3 à la mi-temps alors qu’on n’a pas le territoire, on n’a pas la possession, on est incapable de tenir le ballon de plus de trois temps de jeu. Et dans ces conditions, c’est difficile de mettre sous pression l’équipe adverse, notamment à l’extérieur. Et quand on connaît le CO et l’identité qui est la sienne à Pierre-Fabre, être menés 11-3 dans ces conditions, ce n’était pas cher payé. On avait quand-même bien défendu notre ligne. C’est le paradoxe. On a pu au moins s’appuyer sur ça, parce que sinon, normalement, on aurait dû en prendre 50 ou 60.

Il l’annonce : tous ses joueurs vont devoir se concentrer sur le dernier match contre Toulon. Extrait:

Écoutez, si on espérait avoir un barrage à domicile, ou se qualifier tout simplement, parce qu’aujourd’hui on n’est pas qualifié, toute la pression sera concentrée sur le dernier match face à Toulon. Il y aura pas mal d’émotions c’est sûr car ce sera aussi pour nous le dernier match de la saison régulière à domicile. Donc il va falloir finir le boulot. Et ce n’est pas en rendant une performance comme ça qu’on va y arriver.

Il tente d’analyser ce non match de la part de ses joueurs. Extrait:

Oui, mais le Top 14, c’est un championnat très physique. Et si on ne maîtrise pas certaines choses, le fait d’avoir une conquête forte, le fait d’avoir des collisions dominantes, on ne peut pas exister dans ce sport. Vous avez vu le nombre de ballons qu’on a joués devant cette défense, le nombre de fois où on essaie de se faire des passes sans chercher la verticalité, sans gagner de collision ? Alors oui, je suis très déçu, parce que c’est l’une des pires performances de la saison, et elle tombe au mauvais moment. Maintenant, on va vite balayer ça, parce que le retour sera vite fait. Aujourd’hui, on va regarder devant, parce que la seule chose qui nous intéresse, c’est ce qui va se passer samedi soir à 21 h (NDLR : contre Toulon à Jean-Dauger). Ce soir-là, on fera le bilan à 23 h.

Aujourd’hui, on a été trop faibles dans notre rugby, je veux parler de la gestion des choses simples, très simples. Les sorties de camp par exemple. Et en plus, quand nous étions dans la zone de marque, nous avons été trop approximatifs. Mais les week-ends précédents, on se payait comptablement. Ce qui faisait la différence, c’est qu’on avançait au niveau du classement. Ce revers de Castres est peut-être une bonne piqûre de rappel car on a été dominés dans tous les secteurs. On est passé complètement à côté et la chaleur n’est vraiment pas une excuse, parce qu’elle était la même des deux côtés.

Pour conclure, il indique que ses joueurs seront sous pression pour la dernière journée. Extrait:

Oui, ça va mettre une petite forme de pression, parce que comptablement, rien n’est fait, mais après il faut jouer les matchs. On est invaincu à Jean-Dauger, on a notre savoir-faire, donc on va s’appuyer sur des choses que l’on fait bien, sans parler du résultat. Il faudra essayer de retrouver notre vrai visage. On a pris une claque ce week-end et j’espère qu’il n’y en aura pas deux d’affilée. On a le droit de fauter une fois, mais pas deux.