Fabien Galthié explique pourquoi les joueurs « premium » ne joueront pas en Nouvelle-Zélande !

Fabien Galthié explique pourquoi les joueurs « premium » ne joueront pas en Nouvelle-Zélande !

Le vendredi 6 juin 2025 à 9:22 par David Demri

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Avant une tournée estivale chargée pour les Bleus, Fabien Galthié a pris le temps d’aborder les enjeux sportifs et humains qui animent actuellement le XV de France dans un long entretien accordé à Midi Olympique.

Le sélectionneur du XV de France, Fabien Galthié, s’apprête à conduire ses troupes vers une tournée d’été exaltante : un duel face à l’Angleterre A suivi de trois tests face aux All Blacks.

Mais avant de s’envoler pour l’hémisphère sud, l’ancien demi de mêlée a pris le temps d’expliquer ses choix.

Il revient tout d’abord sur l’accord LNR-FFR qui autorise à sélectionner 5 finalistes. Extrait :

En collaboration avec les clubs et la LNR, nous avons, avec l’indispensable présence de Jean-Marc Lhermet, aussi fait évoluer la convention Ligue – FFR pour permettre à des finalistes du Top 14 de jouer le deuxième et le troisième test. Il y a en effet, parmi eux, des gens qui auront une carte à jouer. Ils nous rejoindront à Auckland le 2 juillet mais ne disputeront pas le premier test parce qu’ils seront arrivés trois jours avant. Remarquez…C’est ce qu’on faisait à mon époque ! (Rires) On jouait la finale, on montait dans l’avion et on jouait un test-match cinq jours plus tard. Eux ne vivront pas ça.

Interrogé sur l’émoi des Neo-Zélandais sur ce choix, Fabien Galthié se justifie. Extrait :

Ce n’est pas faute d’expliquer, pourtant, pourquoi on ne peut pas envoyer les joueurs les plus utilisés (au fil de la saison internationale, NDLR) en tournée d’été… Les rugbymen français ont potentiellement trente-sept rencontres à disputer avec leur club, auquel on ajoute dans l’absolu onze matchs du XV de France. Qui peut jouer cinquante matchs de rugby par saison ? Personne.

Il explique ensuite quelle est la limite. Extrait :

Au-delà de vingt-cinq feuilles de matchs et 2000 minutes disputées, les facteurs limitant la performance et le développement du joueur sont démultipliés. C’est un enjeu de santé publique.

Interrogé sur le fait que les All-Blacks sont eux venus avec leur effectif complet en novembre, le sélectionneur explique que cela n’a rien à voir. Extrait :

Oui, je confirme. Ils ont un agenda différent. Ils font environ dix matchs avec leurs provinces, ce qui constitue pour résumer leur présaison. Puis ils sont ensuite totalement dédiés à leur équipe nationale. Ça n’a donc rien à voir.

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