Franck Azéma : « On m’a félicité pour ce coaching, mais c’est facile à dire après »
Franck Azéma : « On m’a félicité pour ce coaching, mais c’est facile à dire après »
Le dimanche 15 juin 2025 à 22:02 par David Demri
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Dans une atmosphère étouffante et un scénario à couper le souffle, l’USAP a validé son maintien en Top 14 sur un ultime effort collectif, symbole d’un mental forgé dans l’adversité. Sur la pelouse du Stade des Alpes, face à un Grenoble en quête de retour dans l’élite, les Catalans se sont accrochés à leur place comme à une dernière bouée, jusqu’au bout de la 77e minute.
Un scénario à haute tension, scellé sur une mêlée
Il aura suffi d’un détail. Un bras levé de l’arbitre sur une mêlée décisive. Un coup de pied de 35 mètres dans la fournaise iséroise. Et une libération venue du pied de Tommaso Allan. « Je sais qu’elle est importante, cette pénalité, mais j’essaie de me dire qu’elle ne l’est pas, sinon je ne vais pas penser à mon processus », confiait le buteur italien après la rencontre. « Vu l’enjeu, les sifflets, ç’a été un des coups de pied les plus durs de ma carrière. »
Une précision chirurgicale, dans un contexte de tension maximale, qui a scellé le sort de la rencontre (13-11). Un an après Louis Carbonel et son sauvetage de Montpellier sur cette même pelouse, l’histoire s’est répétée. C’est Grenoble qui en a fait les frais, une nouvelle fois stoppé aux portes du Top 14 après trois finales et trois barrages manqués en trois saisons.
Un coaching décisif dans les ultimes minutes
Franck Azéma, en quête de solutions pour faire plier le pack grenoblois, a tenté un coup de poker en rappelant sur le terrain le talonneur Seilala Lam, déjà bien entamé physiquement. « On m’a félicité pour ce coaching, mais c’est facile à dire après », a souri le manager. « « Lala », c’est un guerrier, le reflet du mental de ce groupe. »
Quelques instants plus tôt, c’est le jeune Mathys Lotrian qui avait été pris en défaut en mêlée. Le talonneur de 21 ans, sorti les mains sur le visage, symbolisait alors un groupe à la dérive. Mais l’histoire allait basculer une fois de plus. Sur la dernière mêlée, la première ligne remaniée de l’USAP a mis les barbelés, forçant la décision arbitrale. « On va se la chercher cette mêlée », résume Lucas Velarte. « La première ligne fait un énorme boulot, je pense que l’orgueil parle un peu dans ces instants-là. »
Grenoble au bord de l’exploit, l’USAP au bord du gouffre
Les Isérois avaient pourtant repris la main grâce à une pénalité de Romain Trouilloud à la 74e minute, dans un stade en fusion. À cet instant, tout semblait basculer du côté du FCG. Mais un lancer manqué de Lam, puis cette mêlée cruciale, ont renversé le destin. « Ce Championnat se joue sur que dalle », résumait Franck Azéma. « Avec une ou deux victoires de plus à l’extérieur cette saison, on pouvait finir huitième. Et là, à cinq minutes de la fin, on était en Pro D2… »
Pour Grenoble, c’est une désillusion supplémentaire, la plus cruelle peut-être. Pour Perpignan, un soulagement énorme, mais sans triomphalisme. « Félicitations à Tommaso, mais je veux plus jamais revivre ça », lâchait Velarte, encore sonné. « On a failli y passer, c’était tellement éprouvant, mais on s’en est sorti. »
Une saison sauvée… au centimètre près
Dans ce Top 14 plus serré que jamais, le maintien ne tient parfois qu’à un crampon bien planté ou à une mêlée bien négociée. L’USAP l’a appris dans la douleur, mais en ressort vivante. Et c’est tout ce qui compte.
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