Yannick Bru a transformé l’UBB en une machine à gagner !
Yannick Bru a transformé l’UBB en une machine à gagner !
Le samedi 21 juin 2025 à 10:48 par David Demri
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Bientôt deux ans après son arrivée en Gironde, Yannick Bru a imposé sa marque à l’Union Bordeaux-Bègles. Sous sa houlette, le club s’apprête à disputer sa sixième demi-finale de Top 14 consécutive contre Toulon, ce samedi, avec la ferme intention de retrouver la finale du championnat. Car depuis l’arrivée du manager, l’UBB a changé de dimension.
Ne demandez pas à Yannick Bru de parler de lui. Le manager bordelais exècre quand « quand quelqu’un dans un staff dit ‘moi je, moi je’… » « On est dans un bon travail d’équipe« , martèle-t-il. Chaque question posée sur son apport et son expérience personnelle est orientée vers les mêmes réponses: le collectif et la compétence de son staff technique.
Ils sont exactement 28 à composer le staff de Bru (52 ans) à l’UBB. De la cellule stratégie cornaquée par Noël McNamara, à la performance orchestrée par Thibault Giroud, en passant par la cellule psychologique, médicale.
« Si je dois retenir un détail et mettre en avant quelque chose, c’est l’attitude sur les rucks offensifs et défensifs. Il nous a fait énormément progresser là-dessus en ayant ramené beaucoup de choses de son passage en Afrique du Sud. »
Il s’est nourri des succès passés, des échecs aussi
L’ancien joueur et coach toulousain s’est nourri de toutes ses expériences pour apporter sa pierre à l’édifice bordelais. La culture de la gagne acquise avec Guy Noves, les déceptions accumulées avec Philippe Saint-André dans le staff des Bleus, et un cinglant 62-13 pris avec le XV de France lors du quart de finale de la Coupe du monde 2015. À la tête de Bayonne, Bru le manager a aussi connu les joies de la montée puis de la redescente.
« On a su se nourrir des échecs passés, joueurs et staff », confirme l’arrière de l’UBB Romain Buros. En deux ans, Bordeaux-Bègles est passé « d’outsider à chaque compétition disputée à challenger ». « On a gagné en crédibilité », poursuit Yannick Bru. « On a vu ce groupe progresser dans l’intelligence d’entraînement », poursuit le manager de la performance Thibault Giroud.
« Là où j’ai été impressionné, c’est leur capacité à repartir après s’être fait rouler dessus contre Toulouse 59-3. Ils n’ont pas mis six mois à le faire. Dès la présaison on a essayé d’évacuer ça et les cadres ont été top. Se dire les choses et les faire, c’est différent… Dès le début du championnat les mecs étaient au taquet et avaient fait le solde de ce qui s’était passé quelques semaines avant. Ce groupe a une capacité de réaction et d’adaptation à chaque fois qu’on leur propose un nouveau challenge qui est assez incroyable. »
L’UBB a franchi un cap
Dans le management, Yannick Bru n’hésite pas à faire des choix forts quitte à froisser certains joueurs qui pensent enchainer les matchs pour les préserver en anticipant les échéances à long terme. « Il a utilisé tout l’effectif, on a tout joué à fond« , précise le 3e ligne Bastien Vergnes-Taillefer un des leaders de l’UBB. « C’est quelqu’un qui sait te parler, il dit quand ça va et quand ne va pas. Quand ça ne va pas bien, il te donne des clés. Il est proche de nous. »
Bru, lui, ne tirera jamais la couverture à lui. Trop humble et trop éduqué à l’école Noves. « On a tous ajouté des petits pourcentages dans le staff pour que le groupe soit en confiance« , analyse-t-il. « Le leadership s’est renforcé autour de Maxime Lucu mais la dynamique de l’UBB était déjà très bonne avant qu’on arrive. » L’UBB avait l’habitude de squatter le dernier carré. Cette saison, elle a appris à gagner. Sous son mandat, l’UBB a franchi un cap. Il a insufflé de la confiance et une ambition assumée. Son président Laurent Marti confie en privé que sans Bru, l’UBB n’aurait jamais soulevé la Champions Cup.
Depuis 30 ans, la culture de la gagne rythme ses journées. Son palmarès est forcément une richesse pour un club qui apprend à s’habituer aux succès. Deux boucliers de Brennus, deux Champions Cup en tant que joueur. Trois titres de champions de France, deux coupes d’Europe comme coach. À Bordeaux, l’histoire ne fait que commencer. Il reste encore deux ans de contrat à Yannick Bru et son staff technique.
Via RMC Sport
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