Ces deux joueurs qui vont subir une opération chirurgicale juste après la finale du Top 14 !

Ces deux joueurs qui vont subir une opération chirurgicale juste après la finale du Top 14 !

Le samedi 28 juin 2025 à 19:41 par David Demri

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Ils sont les cerveaux de leurs équipes, les maîtres du tempo, les symboles de deux projets diamétralement opposés.

Romain Ntamack pour le Stade Toulousain, Matthieu Jalibert pour l’Union Bordeaux-Bègles.

Ce samedi soir, au Stade de France, les deux ouvreurs s’apprêtent à se défier une fois encore dans un duel à haute tension. Un affrontement décisif, avant pour chacun une autre échéance : celle du bloc opératoire.

Deux meneurs, deux genoux fatigués, un dernier effort

Chose rare pour des leaders de ce calibre : les deux joueurs disputeront cette finale en traînant chacun une blessure au genou. Deux trajectoires qui se croisent, mais une intensité de douleur bien différente.

Si Jalibert semble avoir retrouvé toutes ses sensations, ce n’est pas le cas de son vis-à-vis toulousain.

« Oui, je m’accroche. Il est vrai que, depuis le début de saison, c’est quand même un point qui m’a handicapé… Depuis septembre, j’ai essayé de m’accrocher. J’ai fait infiltration sur infiltration pour justement ne pas me faire opérer et être opérationnel. Et sur cette fin de saison, je me sens plutôt bien. L’infiltration fait plutôt effet, donc ça ne m’embête pas trop. Il reste un dernier match, je vais encore serrer les dents et je me ferai opérer après », a récemment déclaré Romain Ntamack.

Ce contexte médical ajoute une tension dramatique à un face-à-face qui passionne depuis des années.

Jalibert vs Ntamack : une rivalité qui ne faiblit jamais

Leur opposition dépasse les simples lignes du terrain. L’un incarne le rugby champagne des bords de Garonne, l’autre la science collective du jeu toulousain. Leur histoire commune est riche de confrontations marquantes.

La plus récente ? Une demi-finale de Champions Cup en avril dernier, remportée sans discussion par Jalibert et l’UBB (35-18). Ce soir-là, le Bordelais avait illuminé la rencontre, quand Ntamack avait dû se contenter d’un rôle plus discret.

Mais les équilibres n’ont pas toujours été ainsi. Un an plus tôt, en finale du Top 14, Toulouse avait infligé une leçon de rugby aux Girondins (59-3), dans un match où Ntamack avait brillé et où Jalibert, diminué, était passé à côté. Ce jour-là, le toulousain avait régalé d’une passe au pied aveugle somptueuse pour Thomas Ramos, restée dans toutes les mémoires.

Des tentatives d’union… sans succès

Ce duel a même traversé les murs du Stade de France pour atteindre Marcoussis. En 2021, Fabien Galthié avait tenté de les associer sous le maillot des Bleus, avec Jalibert en 10 et Ntamack en 12.

Une tentative qui n’avait pas convaincu, malgré deux victoires contre l’Argentine et la Géorgie. Face aux All Blacks, le sélectionneur avait finalement tranché, rendant les clés du jeu à Ntamack.

Car si chez les All Blacks, on peut combiner Barrett et McKenzie grâce à leur polyvalence, en France, il faut choisir. Jalibert ne veut pas évoluer à l’arrière. Et tous deux sont construits pour être des chefs d’orchestre, pas des accompagnateurs.

Une série de face-à-face au goût de revanche

Sur leurs cinq dernières confrontations en phase finale, l’équilibre penche à peine. En 2021, Ntamack avait dominé les débats, en demi-finale de Champions Cup comme en Top 14, au point de suppléer Ramos au pied avec 11 points marqués contre l’UBB. Quelques mois plus tard, il interceptait une passe dès la cinquième minute pour lancer les siens.

Mais depuis, Jalibert a renversé la tendance. Vainqueur à Ernest-Wallon en septembre 2024 (12-16), puis en Coupe d’Europe, il semble avoir pris l’ascendant.

Samedi, ils seront une nouvelle fois face à face, chacun au cœur du projet de son club, chacun porteur d’un destin, chacun rattrapé par la douleur physique.

Le duel s’annonce intense, tactique, et peut-être décisif pour l’issue de cette finale.

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