Thibaud Flament : « C’est probablement le plus beau titre qu’on soit allé chercher »
Thibaud Flament : « C’est probablement le plus beau titre qu’on soit allé chercher »
Le dimanche 29 juin 2025 à 23:24 par David Demri
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Bière à la main, encore en short de match, Thibaud Flament s’est présenté tout sourire en zone mixte après la victoire renversante du Stade Toulousain face à l’UBB (39-33).
Malgré une saison chaotique et un scénario de finale à couper le souffle, le deuxième ligne livre un témoignage vibrant via Midi Olympique, sur cette conquête si particulière.
« Ça a été une longue année, c’est génial de finir comme ça »
« Il a une saveur vraiment spéciale. Je pense que c’est probablement le plus beau titre qu’on soit allé chercher. Ça a été une longue année, c’est le cas pour tout le monde, mais on est passé par plein d’événements, plein de choses assez compliquées au niveau sportif et extra-sportif. C’est génial de pouvoir finir sur cette note positive. Allez chercher ce titre avec un tel scénario… »
Dans cette finale disputée jusque dans les prolongations, les Toulousains ont dû puiser dans leurs réserves mentales. Et Flament l’avoue : il aurait préféré s’éviter quelques frayeurs en fin de match.
« Je me dis que ça faisait chier car c’est moi qui fais la faute amenant la pénalité de la prolongation. J’aurais aimé que ça se termine plus tôt. […] Mais après, franchement, on avait une très, très grosse envie. […] Il y a eu une énergie de fou toute la semaine jusqu’au dernier entraînement. On a probablement fait le meilleur entraînement de l’année. »
La mêlée, l’arme fatale toulousaine
« On savait qu’on était un peu en dessous de nos standards sur nos dernières sorties. […] Et on savait que si on prenait l’ascendant là-dessus, on pouvait rivaliser et mettre l’équipe dans l’avancée. […] Franchement, on avançait sur chaque mêlée. C’est sûr que ça nous a fait du bien psychologiquement. »
Cette domination devant a aussi permis à certains joueurs de briller, notamment Paul Graou, propulsé titulaire à la mêlée en l’absence de Dupont.
« Je suis super heureux pour lui. Il avait tout à gagner. Et il a très bien relevé le défi. […] Ça lui a permis d’être plus à l’aise. »
« Sans Antoine, c’est notre plus beau titre »
Flament n’élude pas l’absence d’Antoine Dupont dans cette conquête du Bouclier. Au contraire, cela renforce encore la valeur du titre selon lui.
« C’est certainement notre plus beau titre qu’on ait dû aller chercher. […] Il y avait donc vraiment un gros challenge. […] Beaucoup de mecs étaient sur le côté, des mecs qui comptent beaucoup. »
La sérénité de Thomas Ramos, clef de voûte de ce sacre
Si la finale a été haletante, c’est aussi parce que Toulouse a su rester maître de ses nerfs. Flament insiste sur l’importance du sang-froid dans les moments clés.
« On a quand même la chance d’avoir pas mal d’expérience […] des vrais leaders dans le groupe […] et je pense que ça joue beaucoup dans ces moments clés. […] Si je ne devais en sortir qu’un, ce serait Thomas (Ramos). […] Son retour nous a fait beaucoup de bien. Vraiment. »
Un titre arraché dans la douleur et la sueur
Ce troisième Bouclier consécutif, décroché après des semaines en demi-teinte, des blessures et des critiques, symbolise plus qu’un simple trophée : c’est le résultat d’un collectif soudé et d’un club capable de se réinventer à chaque obstacle. Et pour Flament comme pour Toulouse, cette victoire a une résonance unique.
Car dans cette finale, Toulouse n’a pas seulement battu Bordeaux-Bègles : il a exorcisé ses doutes, ressoudé ses leaders et prouvé, une fois encore, qu’il est taillé pour l’histoire.
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