Un joueur du XV de France réagit aux critiques Néo-Zélandaises : « On a vu des critiques à la télé… »

Un joueur du XV de France réagit aux critiques Néo-Zélandaises : « On a vu des critiques à la télé… »

Le jeudi 3 juillet 2025 à 10:34 par David Demri

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À seulement 23 ans, Nolann Le Garrec s’apprête à vivre l’un des rendez-vous les plus marquants de sa jeune carrière. Ce samedi à Dunedin, le demi de mêlée va diriger le jeu des Bleus face à la Nouvelle-Zélande dans un contexte brûlant : une tournée d’été à haut risque, face à un adversaire en quête de revanche.

Une première comme titulaire en terre kiwi

Le Garrec connaît déjà le frisson d’un duel contre les Blacks. En novembre dernier, il figurait sur la feuille de match lors de la victoire tricolore à Saint-Denis. « Ce sont des belles images, que ce soit la Marseillaise ou même le haka, qui avait bien été mis en valeur ce jour-là. C’était sympa », confie-t-il, avant de se remémorer la tension de l’affrontement : « C’était un match âpre, un long combat de 80 minutes. C’est tombé de notre côté, mais c’était vraiment serré. »

Mais cette fois, le décor est bien différent : la France se présente avec un effectif rajeuni, sans ses cadres habituels, pour affronter des All Blacks au complet et revanchards, dans le chaudron fermé du Forsyth Barr Stadium.

Une sélection critiquée… mais déterminée

Avec 21 néophytes dans la liste, le choix du staff de privilégier la jeunesse interroge jusqu’en Nouvelle-Zélande. Certains médias locaux ont jugé cette sélection trop tendre pour rivaliser. Mais Le Garrec ne se laisse pas perturber : « En Nouvelle-Zélande, ils ont un regard assez dur sur les performances, que ce soit les leurs ou celles des autres. On a vu des critiques à la télé. Ça doit nous motiver, sans tomber dans le piège. »

Cette tournée est l’occasion pour les jeunes tricolores de se révéler… ou de sombrer. Le Garrec, lui, a choisi son camp.

Un plan de jeu fondé sur la rigueur

Dans un contexte aussi exigeant, chaque détail compte. Et le jeu au pied, souvent clé contre les grandes nations du Sud, sera une arme stratégique. « Depuis quelques années, on a l’habitude de s’appuyer sur ce secteur, pour mettre la pression et récupérer des ballons en meilleure position », souligne Le Garrec. « On ajuste en fonction des profils, mais le cadre reste le même. Et ici, en plein hiver néo-zélandais, ça prendra encore plus d’importance. »

Le climat rugueux, les espaces réduits et la puissance adverse imposent une discipline tactique à toute épreuve. Le demi de mêlée le sait : la lucidité dans les zones de pression fera la différence.

Nouveau statut, nouvelles responsabilités

Malgré ses dix sélections, Le Garrec incarne déjà un pilier du groupe. Son rôle dépasse désormais la simple animation offensive. « J’ai un peu plus de leadership, surtout dans la partie stratégique. J’essaie d’accompagner les jeunes, de partager mon expérience dans le projet. »

Lancé à haut niveau par le Racing 92, désormais à La Rochelle, il s’installe dans le rôle de guide aux côtés des rares anciens encore présents dans l’effectif. « C’est un rôle que j’avais déjà commencé à prendre au Racing. J’espère que ce sera un bon leadership, et surtout qu’il se verra sur le terrain. »

Une terre de rugby qui réveille les vocations

Originaire de Bretagne, le joueur garde un lien particulier avec la Nouvelle-Zélande, pays qu’il avait découvert enfant. « J’avais été surpris du nombre de terrains ! C’est un pays magnifique, les gens sont accueillants et passionnés par le rugby. Peu importe où on va, tout le monde sait qu’on joue samedi », glisse-t-il avec le sourire.

Ce premier test face aux triples champions du monde ne sera pas qu’un simple match. C’est un passage de témoin pour une nouvelle génération, et une chance rare de s’inscrire dans l’histoire. La France n’a plus battu les All Blacks sur leur sol depuis 2009. Nolann Le Garrec, lui, rêve de briser cette malédiction.

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