Menacé de mort, cet arbitre international jette l’éponge et règle ses comptes !
Menacé de mort, cet arbitre international jette l’éponge et règle ses comptes !
Le jeudi 3 juillet 2025 à 17:27 par David Demri
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Figure montante du sifflet européen, Chris Busby a décidé de raccrocher. À seulement 38 ans, celui qui était promis à un avenir doré dans l’arbitrage international a mis un terme à sa carrière dans un climat pesant.
Sa publication choc sur les réseaux sociaux a jeté une lumière crue sur le manque de soutien institutionnel dont il estime avoir été victime.
Une sortie fracassante
L’arbitre irlandais a mis un point final à son parcours avec un message glaçant sur LinkedIn, accompagné d’une photo symbolique : un cadre souvenir, offert par la Fédération Irlandaise de Rugby, placé au fond d’une poubelle.
« Aujourd’hui marque la fin de mon époque à la Irish Football Union. On m’a offert une photo encadrée comme souvenir pour l’occasion. Un beau geste, je suppose. Mais ce dont j’avais vraiment besoin, et ce que je n’ai jamais reçu des dirigeants de l’IRFU, c’est d’un réel soutien… »
Derrière ce message, c’est tout le poids d’une saison éprouvante que Chris Busby semble vouloir évacuer. Une saison où l’humain a pris le pas sur la passion.
Une tempête médiatique comme point de bascule
Le tournant, tout le monde s’en souvient : janvier dernier, après un match de United Rugby Championship entre le Leinster et le Connacht, la sortie médiatique de Mack Hansen fait scandale. L’ailier du Connacht, frustré par la défaite, s’en prend violemment à l’arbitrage : « Nous avons joué à 15 contre 16. J’ai l’impression que c’est le cas chaque semaine. Ça ne va jamais dans notre sens, jamais. Je ressens ça depuis des années maintenant. »
Suspendu dans la foulée, Hansen a présenté ses excuses. Mais pas une seule fois, Chris Busby n’y a été directement nommé. Le mal était fait, et visiblement, l’arbitre ne s’est jamais senti défendu par sa hiérarchie.
« J’ai décidé de raccrocher le sifflet »
C’est dans ce contexte, chargé de tensions, que Busby avait annoncé en amont de la fin de saison son retrait du circuit. « … j’ai décidé de raccrocher le sifflet et de prendre ma retraite de l’arbitrage professionnel dans les mois à venir. Ce fut une aventure incroyable […] merci aux joueurs, entraîneurs, supporters et surtout à la communauté des arbitres — malgré les hauts et les bas, j’ai adoré chaque seconde de cette aventure ! »
Sa publication de cette semaine, plus amère, sonne comme une réponse à un vide : l’absence de reconnaissance au moment où il en aurait eu le plus besoin.
Une étoile éteinte trop tôt
Promu au plus haut niveau en 2021, Busby avait enchaîné les rencontres européennes et les test-matchs, officiant même comme arbitre assistant lors de la dernière Coupe du monde. Il devait figurer dans le groupe en vue du prochain Tournoi des Six Nations. Mais face à la pression, aux attaques en ligne et à ce qu’il décrit comme une absence de soutien, il a préféré s’éloigner.
Le média The42 évoque même des menaces de mort reçues après certains matchs, des messages haineux et une violence verbale croissante sur les réseaux sociaux, à laquelle peu d’arbitres échappent désormais.
Une alerte sur l’avenir de l’arbitrage
Chris Busby n’est pas le premier, et ne sera sans doute pas le dernier. Dans le documentaire Whistleblowers diffusé sur RugbyPass, des figures comme Wayne Barnes témoignent aussi de la brutalité de l’environnement dans lequel les arbitres évoluent. Entre attaques personnelles, pressions médiatiques et absence de protection, beaucoup jettent l’éponge.
Alors que certains réclament plus de respect envers les arbitres, Busby conclut son message en promettant de « partager plus d’informations à ce propos dans les mois à venir. » Une promesse lourde de sous-entendus. Et une alerte que le monde du rugby ferait bien de prendre au sérieux.
11 Commentaires
Tant que l’arbitrage n’est pas évalué (et éventuellement sanctionné) de manière transparente, il y aura toujours cette pression et ce doute sur, non pas l’honnêteté, mais l’impartialité d’un arbitre. Car un arbitre est humain et l’erreur est humaine. Il y a toujours des biais quand on prend une décision.
Le problème, c’est que dans le sport professionnel, on peut difficilement se permettre de laisser son avenir sportif et financier dépendant du biais cognitif d’une personne.
Si vous voulez un exemple frappant, c’est évidemment NZ-France 2011. Avec un arbitre robot, sans affect, sans conscience de l’impact d’une défaite des NZ chez eux en finale, sans sympathie particulière pour cette peste de Mc Caw, on serait Champion du Monde.
Vous voulez faire appel à l’IA pour « évaluer » (quel beau concept technocratique!) les arbitres?
Il faut être capable d’accepter que les interprétations de chacun puissent différer. La différence entre amateur averti et supporter, est que le premier en est capable, l’autre peut-être pas
Continuez à casser du sucre sur les arbitres. Si vous arrivez à convaincre tout le monde de vous suivre, il n’y aura plus personne pour arbitrer et servir de défouloir aux supporters frustrés.
Si seulement ça pouvait faire réfléchir certains ,mais j en serais étonné
Quand on voit la violence de certains messages sur les forums des clubs, postés par des supporters complotistes, on peut craindre le même phénomène en France
Et surtout par des personnes, connaissant le rugby uniquement de leur canapé.
ns tu supportes quel club ?
Continuez à casser du sucre sur les arbitres. Si vous arrivez à convaincre tout le monde de vous suivre, il n’y aura plus personne pour arbitrer et servir de défouloir aux supporters frustrés.
il est vrai que les instances devraient prendre des sanctions envers les marioles de l’ordi Mais chut pas de vague
Enlever l’anonymat des réseaux sociaux déjà ………..
« Instances », système qui ont créé ce « magnifique » outil de violence, haine, narcissisme, délation, la nature humaine dans ses derives les plus malsaines faisant le reste! Combattre le problème à la source est toujours préférable que de « soigner » les conséquences; cela demande également un minimum d’effort intellectuel, de courage, d’observation! Heureux également les simples d’esprit!
« C’est pas faux » pour citer un grand penseur de notre époque!