À moins de deux mois de la reprise du Top 14, un grave incident est venu assombrir l’été de l’USAP. Un incendie survenu le week-end dernier a sérieusement endommagé la tribune Chevalier du stade Aimé-Giral, obligeant le club catalan à revoir ses plans pour le début de la saison.

Trois loges ont été ravagées par les flammes, dont celle réservée aux commentateurs de Canal+. Plus préoccupant encore, une arche de la toiture a partiellement fondu, compromettant la sécurité de l’enceinte.

« Il va falloir l’enlever avant le début du championnat et même avant le début des matchs amicaux en août », a expliqué le président François Rivière au micro d’Ici Roussillon. « C’est une course contre-la-montre. […] L’idée, pour l’instant, est de déposer rapidement la partie qui a fondu et de la reposer tranquillement deux ou trois mois plus tard à l’automne pendant une fenêtre internationale. »

L’origine de l’incendie semble suspecte. Plusieurs individus auraient pénétré dans le stade en empruntant les installations voisines du club de tennis, et des cartouches de gaz hilarant ont été découvertes sur place. Une enquête a été ouverte, tandis que les premières expertises techniques livrées mercredi par une entreprise spécialisée se veulent néanmoins rassurantes quant à la structure globale du stade.

Le président catalan n’a pas caché son exaspération face à cette situation : « C’est un spectacle triste pour ne pas dire désolant. On pensait souffler un peu après le stress de la fin de saison, c’est raté. »

Alors que l’USAP s’apprête à accueillir Bayonne le 6 septembre pour son premier match à domicile, le club devra composer sans certaines loges, ce qui aura des conséquences économiques. Quant à la Ville de Perpignan, propriétaire du stade, elle pourrait devoir régler une facture salée, avec des franchises d’assurance atteignant potentiellement plusieurs centaines de milliers d’euros.

« Cela s’est produit dans la nuit de vendredi à samedi dernier », a expliqué Bruno Rolland, directeur général du club, via Midi Olympique. « Samedi matin, une personne arrivant à la boutique a vu que le haut de la tribune était noir et que de la fumée s’en dégageait. Il a prévenu le responsable et tout le monde a été alerté en suivant. »

Les dégâts, bien que significatifs, n’ont pas compromis la structure principale selon les premières analyses : « On ne peut pas dire que ce soit superficiel mais ça aurait pu être pire », confie le dirigeant. Le coût des réparations est estimé à environ 300 000 € hors taxes. Une enquête est en cours, et des plaintes seront déposées à la fois par le club et la municipalité, propriétaire de l’enceinte.

Pour l’heure, l’USAP s’engage dans une course contre la montre afin de sécuriser et réparer ce qui peut l’être avant le début de saison. « On aimerait aller vite pour que tout soit rétabli rapidement mais il faut en priorité assurer la sécurité de tous. On ne jouera pas avec ça », assure Bruno Rolland. Si la zone sinistrée ne peut être totalement remise en état d’ici là, une partie des travaux pourrait être reportée à la trêve internationale de novembre.

En attendant, la tenue des matchs amicaux face à Montpellier et Toulon, puis celle du choc face à Bayonne le 6 septembre, ne semble pas menacée : « La tribune ne sera pas fermée pour les matchs amicaux et la première journée du championnat […] Si les loges ne sont pas prêtes, des alternatives seront trouvées. »

Malgré cet épisode, la ferveur ne faiblit pas à Perpignan. Le club catalan enregistre déjà plus de 80 % de renouvellement des abonnements et une liste d’attente forte de 2 000 personnes. Le 6 septembre pourrait ainsi marquer le 19ᵉ guichet fermé consécutif dans l’antre sang et or.