L’inquiétante prestation ratée des avants Tricolores contre les All-Blacks pose questions : Fabien Galthié est-il responsable de cette faillite ?

L’inquiétante prestation ratée des avants Tricolores contre les All-Blacks pose questions : Fabien Galthié est-il responsable de cette faillite ?

Le lundi 14 juillet 2025 à 23:37 par David Demri

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Le XV de France n’a pas fait illusion samedi à Wellington. Déjà battus sur le fil à Dunedin, les Bleus ont cette fois été largement dominés par une Nouvelle-Zélande beaucoup plus rugueuse dans les zones de combat (43-17). En première ligne de cette déroute : un pack tricolore dépassé dans presque tous les secteurs.

Largement remanié, le huit de devant français aligné en Nouvelle-Zélande manquait clairement de repères et d’expérience. La moitié d’entre eux découvrait le niveau international, pendant que d’autres revenaient de longues périodes sans compétition.

Le manque de vécu commun s’est cruellement ressenti, notamment dans les secteurs clés comme la touche et la mêlée, où les Blacks ont imposé leur cadence.

Dès les premières minutes, les maladresses se sont enchaînées côté français, compromettant toute tentative d’installation dans le camp adverse. La conquête a souffert, avec des ballons perdus sur lancer, des fautes techniques et des difficultés à répondre au défi physique.

« La première période a été compliquée car sur les mauls, on pêche et on prend beaucoup de points », confiait le troisième ligne Pierre Bochaton après le match. « Ils ont beaucoup joué juste autour des rucks et surtout sur la première mi-temps. Quand ils ont accéléré, ils ont réussi à gratter des mètres et après on se mettait à la faute ».

Malgré quelques sursauts collectifs et des séquences où les Bleus ont tenté de rivaliser, la domination néo-zélandaise s’est imposée dans les moments charnières. La moindre approximation française se transformait en munition pour des All Blacks cliniques.

« J’ai beaucoup de frustration, parce qu’il y a des moments clés, où on peut scorer, et en fait, ce sont eux qui scorent avant nous et prennent l’avantage. Forcément, après, quand ils jouent au près, ils ont mis beaucoup de combat. On a su subir sur 2-3 moments, et après, c’était très dur, parce qu’ils ont soumis de la vitesse là-dessus », a analysé Gaëtan Barlot, capitaine d’un jour.

Le combat dans les rucks, les zones d’impact et le jeu au sol a rapidement tourné à l’avantage des Blacks. Trop passifs dans les collisions, les Français ont laissé l’adversaire prendre de la vitesse et imposer un tempo que les Bleus n’ont jamais su briser.

« On n’a pas su relever le défi », a reconnu Esteban Abadie, principal acteur des lancers tricolores en touche, avant d’ajouter : « On savait qu’ils allaient monter le niveau, on n’a pas su répondre présent. »

Avec un taux de plaquages manqués préoccupant (15 %), les Bleus ont été débordés sur les phases de contact malgré une charge défensive moins intense que lors du premier test. Le staff tricolore a bien tenté d’apporter de l’impact avec les entrées de Romain Taofifenua et Cameron Woki, mais l’écart était déjà creusé à la pause.

Fabien Galthié n’a pas caché sa déception sur l’implication défensive : « On a été un peu spectateurs. Sur le jeu au près, que l’on sait défendre, on a manqué de vitesse pour stopper le momentum. En voulant être partout, on n’est pas vraiment là où ça se passe. »

Malgré tout, les finisseurs français ont réussi à stabiliser l’hémorragie. Deux essais sont venus récompenser une fin de match plus équilibrée.

« Il y a eu une belle réaction des finisseurs, qui permettent d’arrêter l’hémorragie et de faire une deuxième période à l’équilibre », a conclu le sélectionneur tricolore.

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