Le XV de France doit absolument basculer pour éviter une nouvelle grosse claque contre les Blacks

Le XV de France doit absolument basculer pour éviter une nouvelle grosse claque contre les Blacks

Le mardi 15 juillet 2025 à 0:06 par David Demri

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Dominés par les All Blacks à Wellington (43-17), les Bleus ont vécu une entame de match cauchemardesque.

Pour le troisième ligne bordelais Pierre Bochaton, la réaction du second acte est une base de travail sur laquelle s’appuyer avant le dernier test à Hamilton. Mais les erreurs du premier acte, notamment sur les rucks et les mauls, laissent un goût amer.

« On a péché sur les mauls, on prenait trop de points »

Le joueur des Bleus s’est confié via Midi Olympique :

« Déjà, sur la première période, c’était compliqué parce qu’on a péché sur les mauls. C’est là-dessus qu’on a pris beaucoup de points. En deuxième mi-temps, je pense qu’on est arrivé à les contrer et on ne se faisait plus emmener facilement dans notre en-but. C’est ça, la différence. On a aussi pris moins de pénalités bêtes. Avant cela, on était dans leur camp, puis on revenait chez nous, on reprenait une pénalité, puis ils faisaient un autre maul et ils finissaient par marquer. Quand on prend deux ou trois pénalités comme ça, ça devient trop dur pour inverser la tendance. »

Ce constat sans détour du flanker français résume le mal chronique qui a plombé la première mi-temps des Bleus. Le manque de discipline, combiné à une défense approximative autour des points de fixation, a offert un boulevard aux All Blacks, chirurgicaux dans leur plan de jeu.

« Autour des rucks, on a été mis sous pression »

« En deuxième mi-temps, devant, on a déjà été meilleurs sur la défense. C’est ce qui nous a permis de rivaliser un peu plus. »

La montée en puissance tricolore après la pause n’a pas suffi à inverser la tendance, mais elle a permis d’éviter une déroute plus lourde encore.

« On savait qu’ils proposaient du jeu avec des passes dans le dos et après, ils allaient jouer sur les extérieurs. Mais on savait aussi que, quand ils voyaient la moindre faille au bord des rucks, ils relevaient la balle et accéléraient, puis accéléraient encore. C’est ce qu’il s’est passé. Ils ne nous ont pas tant joué que ça sur l’extérieur. Ils ont beaucoup insisté autour des rucks, surtout en première mi-temps. Quand ils ont accéléré, ils ont réussi à gratter des mètres. Après, une fois que c’était parti, on se mettait à la faute. Et j’y reviens : une pénalité, puis on prenait des points. C’est surtout là aussi, autour des rucks, qu’on a péché en première mi-temps. On a réussi à redresser la barre en deuxième. »

« Ils ont été réalistes, pas nous »

Malgré quelques fulgurances en première mi-temps, notamment dès les premières possessions, les Tricolores ont manqué de tranchant au moment de conclure leurs actions. Un manque de réalisme flagrant comparé à l’efficacité néo-zélandaise.

« Oui, et c’était vrai dès la première action du match. On était chez eux, on arrivait à enchaîner beaucoup de temps de jeu, on avançait… Mais il manquait ce petit geste. On faisait une faute et on se retrouvait encore chez nous. À l’inverse, eux ont été réalistes : ils sont venus et ils ont marqué. Nous, on y allait mais on ne marquait jamais. »

Hamilton en ligne de mire : « Il faut vite basculer »

La claque néo-zélandaise désormais encaissée, le groupe de Fabien Galthié doit rapidement se reconcentrer sur le troisième et dernier test.

« Oui, je crois qu’il faut vite basculer. Il faut peut-être s’appuyer sur ce qu’on a fait en deuxième mi-temps, surtout. Bien sûr, aussi travailler sur la première, sur ce qui n’allait pas et les secteurs sur lesquels ils nous ont pris. Mais la deuxième mi-temps a fait du bien. Je pense qu’il faut passer à autre chose et viser le dernier match. »

Un soutien tricolore au bout du monde

Dans un FMG Stadium hostile, les Bleus ont pu compter sur un soutien inattendu mais réconfortant.

« C’est vrai que c’est incroyable. On est à l’autre bout de la planète et il y a quand même beaucoup de supporters français qui sont là. C’est super, ils nous soutiennent et j’espère qu’ils seront là encore la semaine prochaine. »

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