Sonny Bill Williams va combattre : Son adversaire Paul Gallen l’insulte de tous les noms : « T’es une ordure, t’es une m*rde ! »

Sonny Bill Williams va combattre : Son adversaire Paul Gallen l’insulte de tous les noms : « T’es une ordure, t’es une m*rde ! »

Le mardi 15 juillet 2025 à 16:50 par David Demri

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Il aurait pu se contenter de sa légende. Mais Sonny Bill Williams, icône absolue du sport néo-zélandais, refuse de ranger les gants.

À quelques semaines de fêter ses 40 ans, l’ex-star du rugby, passée par le XV, le XIII, le rugby à 7 et déjà dix fois sur le ring, s’offre une dernière danse. Ce mercredi soir, à Sydney, devant près de 20 000 spectateurs, il disputera un onzième combat professionnel, face à Paul Gallen, rival de toujours.

Un duel entre deux mondes

Tout oppose Sonny Bill Williams et Paul Gallen. Le premier, auréolé de deux titres mondiaux avec les All Blacks, est resté fidèle à son image : sobre, élégant, réfléchi.

L’autre, brut de décoffrage, ancien capitaine des Cronulla Sharks, adore le rôle du provocateur. Depuis plus d’une décennie, Gallen le harcèle, le provoque, l’invite à monter sur le ring. « Je veux boxer Sonny, mais il ne répond jamais », lançait-il dès 2013. Plis de dix ans plus tard, le face-à-face aura enfin lieu.

Entre-temps, Sonny Bill a écrit une histoire rare. Champion du monde en 2011 et 2015, il s’était révélé au RC Toulon en 2008, alors inconnu du public français mais déjà star du XIII en Australie. Centre aux passes après contact d’une rare efficacité, il avait illuminé les pelouses du monde entier.

Un parcours éclaté et une quête de sens

Refusant d’être enfermé dans une case, Williams a multiplié les expériences : Super Rugby avec les Chiefs, NRL avec les Roosters, Coupe du monde de rugby à XIII, Jeux olympiques à Rio, où il se blesse au tendon d’Achille dès son premier match. Et la boxe, qu’il débute dès 2009, en parallèle de sa carrière sur les terrains.

S’il a enregistré neuf victoires pour une défaite, ses adversaires restent modestes, à l’exception de Frans Botha, battu en 2013, et Mark Hunt, qui l’a mis KO en 2022. Depuis, plus un coup porté. Jusqu’à ce soir.

Gallen, lui, affiche 18 combats, dont une victoire contre Hunt, et une obsession : battre Williams. Il l’a traqué sur tous les médias. « Sonny parle beaucoup de foi et d’honneur, mais il fuit le ring. »

En 2019, nouvelle salve : « Il choisit des adversaires faibles. Il n’osera jamais m’affronter. Trop d’ego, trop d’image à protéger. » Williams, longtemps silencieux, avait alors répliqué : « Je n’ai jamais esquivé un combat. Je veux juste que ce soit le bon moment. »

Ce moment est arrivé.

Un choc de valeurs

Entre provocations et accusations, la tension est montée d’un cran ces dernières semaines. Gallen a ressorti les passages les plus sombres de l’autobiographie de Williams, You Can’t Stop the Sun from Shining, dans laquelle il évoque ses excès passés : alcool, drogues, antidouleurs. « Du vendredi soir au lundi matin », écrit-il à propos de ses longues dérives.

Gallen, jamais avare de piques, l’a accusé lundi : « Tu gagnes des centaines de milliers de dollars, t’es millionnaire – et tu fais payer les gens pour faire des critiques culinaires sur les réseaux sociaux ? Tu vas dans des petits commerces, tu es censé les aider, mais de ce qu’on m’a dit, tu les factures entre 2 000 et 3 000 dollars. T’es une ordure, t’es une merde ! »

Impassible, Williams n’a pas répliqué. Tout est prêt pour le ring. « Pour moi, tout se jouera mercredi sur le ring. La boxe n’est pas ma vie, le rugby non plus. Je suis moi-même, un homme libre et en quête de progrès. Ce n’est pas naturel pour moi de dénigrer quelqu’un. Je ne suis peut-être pas le meilleur boxeur, mais je sais que je peux battre ce gars. Mercredi soir, ce sera le cas. Je suis ultraconcentré, et je sais que si je le suis, je vais montrer à quel point il est limité. »

L’homme aux mille vies veut en écrire une de plus. Pour l’amour du défi. Pour clore une histoire. Ou pour, enfin, tourner la page.

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