La Nouvelle-Zélande s’apprête à effectuer plusieurs changements dans son effectif pour le troisième et dernier test-match contre la France, prévu samedi matin (9h05, heure française) au FMG Stadium de Hamilton.

Pour Scott Robertson, le sélectionneur des All Blacks, ce choix n’a rien de simple. Après avoir aligné deux compositions quasiment inchangées afin de « peaufiner les automatismes », le coach doit désormais jongler entre la nécessité de gagner et celle de ménager ses cadres.

« Continuer à performer au plus haut niveau et montrer à quel point nous tenons à ce maillot », martèle-t-il. Mais l’aspect gestion humaine s’impose : certains joueurs doivent souffler, d’autres découvrir la scène internationale.

Car dans son esprit, cette série contre les Bleus n’est qu’une étape. « Une mise en jambes » avant une année dense, marquée par 13 rencontres, dont deux sommets : un duel contre l’Afrique du Sud à l’Eden Park (6 septembre) et la Bledisloe Cup face à l’Australie (4 octobre). L’automne verra ensuite les Blacks défier l’Irlande à Dublin (2 novembre) et l’Angleterre (16 novembre).

Mardi, Sevu Reece (28 ans, 33 sélections), remis d’une commotion, confiait que Nic Gill, directeur de la performance, leur imposait des séances physiques intenses pour préparer ce marathon.

Pour ce match, Robertson souhaite renforcer la profondeur de son groupe : « On a besoin de créer de la profondeur », reconnaît-il via L’équipe.

Le centre Anton Lienert-Brown (30 ans, 85 sélections) devrait revenir, associé à la puissance de Quin Tupaea (26 ans, 15 sélections). Luke Jacobson (28 ans, 25 sélections) et Tyrel Lomax (29 ans, 44 sélections) sont également prêts.

En revanche, Beauden Barrett (34 ans, 137 sélections) pourrait être laissé au repos au profit de Damian McKenzie (30 ans, 63 sélections).

Sur le banc, Ruben Love (24 ans, 1 sélection) pourrait aussi faire son apparition. Ce joueur polyvalent pourrait même être testé à l’ouverture, un poste stratégique pour préparer la Coupe du monde 2027. Jason Holland, entraîneur adjoint, a d’ailleurs salué sa prestation cette semaine : « Il a très bien joué le rôle de l’ouvreur bleu Joris Segonds et a envoyé de gros coups de pied ».

Pour Robertson, l’exigence doit encore monter : « Il y a de la concurrence à tous les postes et c’est ce que nous recherchons », insiste-t-il, avant de conclure : « Nous avons produit du bon rugby, mais quelques erreurs nous ont mis un peu sous pression. On doit continuer à créer du jeu et être plus pragmatiques en fin de rencontre ».