Le sélectionneur du XV de France, Fabien Galthié s’est confié via L’équipe suite à la troisième défaite de ses joueurs concédée contre les All-Blacks, ce samedi matin.

Ce-dernier a analysé la défaite des siens contre les Néo-Zélandais.

Il explique ce qu’il a manqué à ses joueurs pour s’imposer. Extrait:

Il manquait des points au score pour rester plus au contact des Néo-Zélandais. On a eu quelques opportunités. À la 60e, on a une action avec Émilien Gailleton. Derrière, on a aussi un temps fort où on va se faire gratter le ballon sous les poteaux, puis on tape deux coups de pied qui peuvent nous donner 6 points de plus.

En fait, on n’arrive pas à scorer en seconde période et on reste à 19. Pendant ce temps, les All Blacks déroulent leur rugby, prennent l’ascendant en mêlée, donc on n’a pas beaucoup de marge, malgré la défense héroïque des joueurs. Pourtant, je pense que les mecs ont cru en eux. L’objectif était qu’ils croient en leur possibilité de gagner ce match, et je crois qu’ils y ont cru jusqu’à ce que les Blacks fassent le break à dix minutes de la fin.

Questionné sur la stratégie de défense utilisée par les Bleus avec 14 sur la ligne et un seul joueur pour couvrir l’arrière, Fabien Galthié réagit.

Il évoque notamment le raté de Léo Barré. Extrait:

Disons que ça nous coûte le premier essai, où il y a une mésentente, parce que même à 14-1, on ne doit pas défendre comme ça. C’est cadeau cet essai, mais ça fait partie du jeu. Même à 14-1, on peut être dans l’axe du ballon et pas côté opposé. C’est un problème de communication, de maîtrise, d’expérience collective. Nous, on ne l’a pas vu, mais eux l’ont vu, c’est bien joué de leur part.

Il confirme que les finisseurs n’ont pas été aussi performants qu’espéré. Extrait:

C’est vrai qu’on avait gagné et fait match nul lors des deuxièmes mi-temps des deux premiers tests, et là, on a gagné la première période et perdu la seconde. Leur coaching a été plus efficace, il n’y a rien à dire là-dessus.

Nous, on a coaché comme d’habitude, les joueurs se sont battus, ne se sont pas sortis, parce que des vagues incessantes revenaient. Et comme ils récupéraient des pénalités sur les mêlées, ils avaient toujours une extra-balle sur chaque possession. Mais les joueurs y ont cru et je les félicite pour ça.

Il tire un bilan de la Tournée. Extrait:

Désormais, on n’emploiera plus le mot « premium ». Il faut retirer ce mot, dorénavant, on dira « révéler des potentiels ». L’idée était celle-là, de révéler des joueurs qui n’avaient pas encore eu l’occasion de toucher du doigt ce niveau-là. On a joué quatre matches, l’Angleterre et trois fois les All Blacks, quatre fois à l’extérieur, et on voulait faire sentir à ces joueurs qu’ils pouvaient progresser et évoluer à ce niveau-là.

On voulait aussi qu’ils perçoivent le niveau à atteindre lors d’une préparation individuelle, l’exigence pour venir matcher avec ce niveau de rugby. Pour nous, c’est très intéressant, parce que cinq semaines, c’est la durée maximale qu’on peut avoir en équipe de France avec quatre matches. Nos amis néo-zélandais, c’est 120 jours à peu près et 13 matches. Nous, on prend tout ce qu’on a.

Pour le staff, c’est l’occasion de travailler sur la méthode et d’aller à l’essentiel parce qu’il faut aller vite. Pour nous, c’est très riche, dans un agenda international qui est très différent du leur. Je remercie Gaël (Fickou) et Romain (Taofifénua), qui ont su transmettre à ceux qui ne connaissaient pas cette équipe énormément de confiance en eux et en l’équipe.