Après vingt-deux années passées sous les couleurs de l’Aviron Bayonnais, Guillaume Rouet a pris la décision de tourner la page pour s’engager avec le Stade niçois.

À 36 ans, l’emblématique demi de mêlée basque veut relever un dernier défi, cette fois en Nationale, avec l’ambition de contribuer au projet ambitieux du club azuréen.

Un nouveau départ sous le soleil azuréen

Tout juste revenu de vacances, Rouet a déjà trouvé ses marques dans son nouvel environnement.

Il s’est confié via Midi Olympique :

« J’ai pris mes marques (…) J’ai rejoint le groupe pour le barbecue de l’équipe, ce qui m’a permis de connaître le groupe. Depuis lundi, l’entraînement est assez intense mais c’est bien, il y a beaucoup de physique et de rugby. C’est très intéressant rugbystiquement et sur la prépa. »

Malgré une arrivée après le début de la préparation, le joueur n’a pas bénéficié d’un programme particulier. « Il y a juste eu le premier jour où je n’ai pas fait le rugby collectif. Mais depuis, je fais tout comme le reste de l’équipe. »

Un effectif en reconstruction

Le Stade niçois s’est fait remarquer par un recrutement ambitieux cet été, mais Rouet reste lucide sur le chemin à parcourir. « Le recrutement est ambitieux. Mais c’est toujours pareil : pour qu’il y ait un bon état d’esprit, il faut que le groupe vive bien. Sans cela, il n’y a pas de résultats. C’est à nous tous de faire en sorte que ça fonctionne bien, en travaillant correctement aux entraînements. »

En quelques jours, il a découvert un collectif qu’il juge déjà soudé : « J’ai trouvé le groupe assez uni, content d’être là. Les anciens nous accueillent bien. »

Tourner la page Bayonne

Partir de Bayonne après 22 ans n’était pas une décision anodine.

« Ce qui m’a convaincu, c’est que je n’étais jamais parti de Bayonne. Avec ma femme, on avait des envies de partir, de voir autre chose. Que ce soit elle ou moi, nous n’avions connu que ça. Il faut être réaliste aussi : à Nice, le cadre de vie est sympathique. Ça n’a pas été le seul critère bien sûr. Le projet niçois est ambitieux, l’équipe est en reconstruction. Il y a tout à faire et c’est ce qui m’a plu. »

Changer de couleurs est une nouveauté pour ce joueur attaché à ses racines.

« J’étais habitué à mettre du bleu ciel et blanc tous les jours, désormais c’est du rouge et noir. C’est du changement et ça fait du bien aussi de voir autre chose. »

Rouet a également tenu à clarifier les rumeurs sur son départ de l’Aviron.

« Je ne suis pas du tout amer. Quand j’ai dit qu’il y avait un manque de respect, on en a ensuite parlé avec les personnes concernées. Ils avaient juste été maladroits et on s’est expliqué. Je pars très heureux de l’Aviron, mon aventure s’est bien terminée. Je ne suis pas du tout rancunier et je leur souhaite le meilleur. »

Une ambition mesurée mais réelle

Passer d’une demi-finale de Top 14 à la Nationale peut surprendre, mais Rouet assume pleinement ce choix. « Je comprends que ça puisse étonner mais j’assume totalement mon choix. Il ne faut pas non plus dénigrer le championnat de Nationale parce qu’il est très relevé depuis quelques années. On sait que pour nous, ça peut être très compliqué alors on va aborder le championnat avec beaucoup d’humilité. »

Concernant les objectifs, le demi de mêlée reste prudent : « Notre objectif sera de bien figurer mais ce sera un championnat très dur et très long. Pour l’instant, ça ne sert à rien de se projeter, il faut être humbles et ambitieux et voir match après match. Je n’ai pas tendance à m’enflammer, ce n’est pas ici que je vais le faire. »

Prochain rendez-vous

Avec des renforts de poids et un projet clair, le Stade niçois veut s’imposer comme un prétendant crédible à la montée. Rouet, fort de son expérience en Top 14, sera l’un des leaders naturels de cette formation en quête de reconnaissance.