Le divorce entre Jeff Dubois et l’US Dax se règlera devant la justice. Licencié début juillet pour « faute grave », l’ancien manager du club landais a décidé de lancer une procédure devant le conseil des prud’hommes.

Cette issue contentieuse marque le point final d’une relation complexe, tendue depuis l’arrivée à la tête du club du duo Gufflet-Asteggiano, à l’été 2023.

Jeff Dubois n’est resté qu’un an à la tête du club rouge et blanc. Il avait pourtant parfaitement rempli sa première mission en faisant remonter Dax en Pro D2 dès mai 2023.

Mais très vite, l’ambiance se dégrade. Les débuts dans la division supérieure sont compliqués, l’USD subissant deux lourdes défaites inaugurales.

Le président Benjamin Gufflet remet alors publiquement en cause la légitimité du staff.

La suite est pourtant plutôt positive sur le plan sportif. Dax devient le premier promu à se qualifier pour la phase finale de Pro D2. À Noël, les Landais sont sixièmes du classement en 2024-2025. Conscient du travail accompli, Gufflet propose alors une prolongation de contrat à Dubois jusqu’en 2027.

Mais l’intéressé décline l’offre, estimant que ses adjoints ne sont pas traités équitablement : son nom commence alors à circuler à Paris et Lyon.

Sur le terrain, les résultats s’effritent en phase retour : seulement quatre victoires. Dax bascule vers la lutte pour le maintien. Cette dynamique négative, couplée à la grogne de certains actionnaires, pousse la direction à demander un remaniement du staff.

Le président exige de Jeff Dubois qu’il se sépare d’Éric Artiguste et Hervé Durquety. Mais ce dernier refuse catégoriquement. L’impasse est totale, le divorce inévitable.

Sans accord amiable, le club décide alors de se séparer du manager pour « faute grave », le seul motif légalement valable pour rompre un contrat à durée déterminée.

Selon le club, cette décision repose sur des « faits de menaces » et un « comportement désinvolte » répétés.

Dubois conteste ces griefs et a donc choisi la voie judiciaire révèle Midi Olympique.

Éric Artiguste et Hervé Durquety, les deux adjoints au cœur du litige, ont eux aussi connu une valse disciplinaire. Mis à pied, réintégrés en télétravail, ils se sont finalement vus remettre un nouveau courrier de mise à pied ce lundi, avec une convocation à un entretien prévu prochainement.

L’affaire Dubois pourrait n’être que le début d’une série contentieuse. La crise interne à l’US Dax, loin d’être refermée, risque bien de se prolonger devant les tribunaux.