Ce vendredi, le journal L’Équipe consacre un long reportage sur la disparition du jeune rugbyman français Medhi Narjissi, survenu le 7 août 2024 en Afrique du Sud.

Au cours de ce reportage, le quotidien sportif donne la parole à Oscar Boutez, un coéquipier de Medhi Narjissi, lequel a tout tenté pour sauver son ami lorsqu’il a été emporté par le courant.

Le journal précise que cette journée de mercredi 7 août 2024 était consacrée à la récupération et au shopping.

Oscar Boutez indique que l’ambiance était très bonne au sein du groupe, ce jour-là. Extrait:

« L’ambiance était bonne et joyeuse, sans pression. Nous avions joué la veille et nous avions gagné contre des espoirs, un bon match. En premier, nous avons vu les otaries, puis une plage des manchots. »

C’est après le pique-nique organisé sur une plage que le groupe U18 se retrouve sur le parking de Dias Beach.

Selon les témoignages de certains joueurs, l’encadrement de l’équipe de France U18 aurait soudainement décidé d’organiser le bain froid sur la plage de Dias Beach.

Les joueurs n’étaient pas particulièrement prêts à se baigner, certains n’avaient pas leurs affaires.

Dans le journal L’Équipe, on apprend qu’après 15 minutes passées dans l’eau, le staff aurait demandé aux joueurs de sortir de l’eau.

Les joueurs auraient alors réclamé cinq minutes supplémentaires pour pouvoir s’amuser davantage.

Une fois les cinq minutes écoulées, certains joueurs s’inquiètent alors de l’absence de Medhi Narjissi.

C’est finalement le jeune Oscar Boutez, joueur du Stade Rochelais, qui aperçoit Medhi Narjissi dans l’eau, en grande difficulté.

Le très courageux joueur Rochelais témoigne. Extrait:

« Je pense que plusieurs joueurs croyaient que c’était une blague. Moi, j’ai tout de suite vu qu’il n’était pas bien. »

Oscar Boutez est le seul à ne se poser aucune question et à prendre la direction de Medhi pour tenter de le sauver.

Il raconte sa lutte pour sauver Medhi. Extrait:

« Entre le début de la baignade et ce moment-là, la mer s’était intensifiée, les vagues étaient devenues plus grosses et plus fréquentes. J’arrive à sa hauteur. Medhi est en train de crier « au secours ». II demande de l’aide. J’arrive à le récupérer, je le mets sur mon dos et je nage vers le bord. 

Entre deux vagues, j’avais très peu pied et Medhi n’avait pas pied du tout. »

Oscar Boutez continue de raconter ce moment très délicat.

Après avoir réussi à récupérer Medhi sur son dos, il indique qu’une immense vague aurait définitivement emporté son jeune coéquipier. Extrait:

« Au début, j’arrivais à nager, poursuit Boutez. J’ai pris une première vague, ça allait. Nous sommes remontés à la surface et je lui ai dit de respirer. Trois, quatre secondes après la deuxième vague, je me suis retourné un petit peu et j’ai vu un mur d’eau, de cinq-six mètres. Nous avons pris la vague de plein fouet. Medhi m’a lâché.

J’ai été emporté un peu n’importe comment. Il m’a semblé être resté sous l’eau une vingtaine de secondes avant que je réussisse à remonter à la surface. Je me suis retourné, j’ai regardé partout, je ne voyais plus Medhi. J’ai repris des vagues et me suis fait retourner plusieurs fois. Je me suis ensuite bagarré pour rejoindre la rive. »

Un an plus tard, le corps de Medhi n’a toujours pas été retrouvé.