Jalil Narjissi : « Je vois Medhi m’appeler à l’aide et puis se faire bouffer »

Jalil Narjissi : « Je vois Medhi m’appeler à l’aide et puis se faire bouffer »

Le jeudi 7 août 2025 à 23:15 par David Demri

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Depuis un an, le quotidien de Jalil et Valérie Narjissi est rythmé par le vide. Chaque jour, ils pénètrent dans la chambre de leur fils Medhi, disparu tragiquement lors d’un stage de rugby en Afrique du Sud, pour lui parler, faire vivre ce lieu figé dans le temps.

Ils ouvrent les rideaux, caressent ses affaires, pleurent. « Ce qu’on vit depuis un an, souffle Valérie, c’est un film d’horreur. »

Derrière cette douleur, il y a l’indicible : un adolescent happé par les flots, emporté au large sous les yeux de ses coéquipiers. Quelques secondes plus tôt, il riait sur la plage. Puis ce fut l’appel au secours, l’épuisement, la noyade.

Une scène qui hante désormais ses parents. Les nuits sont brisées par les cauchemars.

« Je vois Medhi m’appeler à l’aide et puis se faire bouffer », confie Jalil, via Le Parisien. Alors, il sort marcher dans l’obscurité pendant des heures.

Au fil des mois, les questions se sont empilées, les zones d’ombre multipliées. Et l’obsession d’un père s’est installée : comprendre. Les récits discordants, les déclarations dans les enquêtes ou dans la presse, les silences. Jalil en revient toujours au même point : « Jamais son fils et ses coéquipiers n’auraient dû se retrouver à l’eau sur cette plage. »

Pour lui, pour Valérie, pour leur fille Inès, cette tragédie ne peut être classée comme un simple accident. Leur fils, leur lumière, est mort, et personne ne semble vouloir en assumer la responsabilité.

La douleur a laissé place à la rage.

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1 Commentaire

  1. Dede83 8 août 2025 at 02h- Répondre

    Y a des responsables

    Les jeunes étaient mineurs

    Ils se mettent à l eau dans une zone ultra dangereuse sans gilet de sauvetage…

    Battez vous pour votre fils!!!!

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