Patrice Collazo prévient ses joueurs : « Le rugby, ce n’est pas à la carte ! »

Patrice Collazo prévient ses joueurs : « Le rugby, ce n’est pas à la carte ! »

Le samedi 9 août 2025 à 0:13 par David Demri

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Le manager du Racing 92, Patrice Collazo s’est longuement confié via Midi Olympique.

Ce-dernier a notamment parlé de la reprise de l’entraînement de son groupe pour préparer la saison 2025 / 2026.

Il l’annonce : la reprise se fait en ordre dispersé. Extrait:

Cette reprise, comme souvent, s’est faite en ordre dispersé. Tous nos joueurs n’ont d’ailleurs pas encore repris. Les internationaux français présents en Nouvelle-Zélande ne reviendront que le 20 août par exemple. Et puis, entre les nouvelles signatures, les signatures tardives, on a récupéré des joueurs un peu chaque semaine. On s’est adapté, mais le fait d’avoir bien fini la saison nous a peut-être fait gagner un peu de temps.

Comme je l’avais dit aux joueurs, avant le dernier match à Lyon, match sans enjeu sinon, je crois, une place au classement : « on redémarrera la saison prochaine comme on finira celle-là ». Et les joueurs ont fait en sorte de bien finir la saison. Je crois que ça fait du bien à tout le monde. Et on a redémarré un peu sur un nouveau cycle, une nouvelle base, avec de la rotation dans l’effectif.

Automatiquement, dès qu’il y a de nouveaux éléments dans un groupe, ça apporte de la fraîcheur. Il y a eu un mouvement aussi dans le staff assez important. « Dim » (Szarzewski) avait treize ans de club, mais l’arrivée d’Olivier (Azam) a amené quelque chose.

Il est ensuite revenu sur la saison 2024 / 2025. Extrait:

Pour mon premier match, nous avons perdu contre Vannes, qui était à l’époque un concurrent direct. Derrière, on a été capables d’aller gagner à La Rochelle. Un grand écart dont nous sommes les spécialistes. Le but aujourd’hui, c’est de réduire cet écart. L’an passé, nous étions montés à l’envers. Je crois qu’on a quasiment une des meilleures statistiques sur les matchs à l’extérieur. Mais aussi une des plus mauvaises à la maison. Nous l’avons analysé, cette inconstance.

Comment peut-on gagner à Toulouse tout en perdant à Perpignan alors que nous étions en position de prendre un bonus offensif ? Notre principal souci, c’était nous-même et notre mentalité. Le Racing n’a pas un problème de rugby à régler. Non. Quand il faut jouer au rugby, le Racing sait le faire. En revanche, ce qui est sûr, c’est que pour jouer au rugby, il faut combattre tous les week-ends pendant 80 minutes. Il faut arrêter de croire que le rugby, c’est comme au restaurant.

Le rugby, ce n’est pas à la carte. Un coup bon, un coup mauvais. L’objectif cette saison, c’est de se mettre en configuration pour essayer tous les week-ends d’être constant notamment au niveau de l’état d’esprit. Bizarrement, quand on a eu une bonne mentalité, on a gagné les matchs.

Il explique comment il compte redresser ses joueurs. Extrait:

Notre plus gros chantier, ça a été de connecter les mecs entre eux. C’est une problématique très parisienne du fait qu’en dehors du club, ils ne vivent plus pour le rugby. C’est lié à la topographie et l’échelle de la ville. Plus la ville est grande, plus les joueurs sont éparpillés quand ils quittent le club. Qu’est-ce qui les ramène au rugby ? Dans des régions où la culture rugby est forte, cette problématique n’existe pas. Or, en région parisienne, qu’est-ce qui ramène les joueurs au rugby une fois qu’ils sortent d’ici ? Pas grand-chose.

Chacun part de son côté. Vivre le club au quotidien, pour moi et le staff, c’est primordial. C’est ce sur quoi on a mis l’accent déjà en fin de saison dernière et ce sur quoi on insiste depuis la reprise et qui est non négociable. Nous voulons des joueurs tournés uniquement vers le collectif, surtout pas autocentrés.

On doit trouver le juste équilibre. J’ai très vite compris qu’on ne peut plus entraîner les joueurs 7 jours sur 7. Il y a un temps pour les entraîner, un temps pour les occuper et un temps pour les distraire. Seule constante, c’est la mentalité, l’état d’esprit. Pourquoi je suis là ? Pourquoi je porte les couleurs du Racing ? Et ainsi de suite. C’est plus un combat de tous les jours que l’on mène contre nous-mêmes. Et je le répète aux joueurs : si ça marche collectivement, ça marchera individuellement. Mais on ne peut pas se rétribuer dans l’autre sens. Ce que certains n’avaient peut-être pas compris il y a quelque temps.

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